La période de 2011-2014 représente le mandat issu du congrès de Vichy.
2014-2018, le congrès de Dijon.
2018-2021, le congrès de Perpignan.
2021-2025, le congrès de Rennes.
En novembre 2025, le congrès de Metz ouvrira un nouveau cycle.
Depuis 2015, la France a davantage vécu sous des régimes d’exception que sous le droit commun.
Il faut s’inquiéter du caractère systématique du recours à un droit dérogatoire, au prétexte illusoire que la concentration des pouvoirs entre les mains d’un seul serait un gage d’efficacité accrue. De fait, ce cadre liberticide fait école et pèse sur les libertés civiles, certes, mais aussi, et sans que grand monde s’en inquiète, sur les libertés au travail.
Travail, jeunesse, libertés Sous tension… – Options n°669
Les ondes de choc de la pandémie sont profondes et vont être durables. elles impactent d’ores et déjà la vie de travailleurs, femmes et hommes, à travers les organisations du travail et des temps de vie, à travers des politiques sanitaires et sécuritaires qui entremêlent de façon complexe le contrôle social et la santé publique.
Le club de basket Limoges CSP et la Ligue des droits de l’homme ont noué un partenariat de longue haleine pour porter le combat contre les discriminations sur les terrains de sport et dans la rue.
Alors qu’il faut restaurer les finances, reconquérir les emplois, les bénévoles, et faire revenir les licenciés, les options gouvernementales restent loin du compte, grevées par des logiques financières.
Il y a quelques années, les plateformes se présentaient en chevaliers blancs de la liberté d’entreprendre et de travailler. L’argument des employeurs, à savoir qu’ils n’étaient justement pas employeurs, aura fait long feu, sous les coups conjugués de l’action revendicative et de l’indignation sociale.
Un peu partout dans le monde en effet, une véritable contre-offensive est à l’œuvre sur la base de volontés régulatrices et de retour aux logiques salariales.
La pandémie a remis la recherche scientifique et ses avancées au centre des débats politiques, et en lumière ses enjeux sanitaires bien sûr, mais également politiques, géostratégiques, démocratiques…
Dans le privé, les grands groupes, plus que jamais soumis au talon de fer des actionnaires, liquident leur R & D, préférant la fuite en avant de la sous-traitance ou l’achat sur étagère. Dans le public, les moyens stagnent misérablement pendant que la précarité reste au cœur du système d’embauche et de recrutement, grevant la possibilité de penser sur le temps long.
Comment, dans un tel contexte, le syndicalisme peut-il contribuer à hausser la rémunération du travail, celle du partage de la valeur et des moyens dévolus à la recherche publique au niveau qu’exigent à la fois l’urgence et le futur ?
Il s’agit d’une injonction contradictoire, de celles qui font perdre la tête. Le « soyez responsables » se développe dans un contexte conflictuel : pas de réelles marges de manœuvre, pas de mot à dire sur les fameux objectifs, moins encore sur le sens du travail.
Cette situation, douloureuse à vivre, stérilisatrice d’énergie et de créativité, renvoie au fond au statut de l’entreprise et à sa gouvernance, singulièrement au rôle joué par les actionnaires. Lesquels ont su dégager leur exercice du pouvoir de toute « responsabilité »…
Alors, comment échapper aux injonctions contradictoires, dépasser cette tension logée au cœur du travail quotidien de la plupart des salariés qualifiés et ouvrir les chemins d’une responsabilité authentique ?
Engager la construction de l’«après» suppose de se dégager des orientations qui ont fait le lit de la crise actuelle et des contraintes qu’elles continuent à faire peser sur les politiques publiques et les priorités du privé.
En témoigne l’explosion du télétravail, les gestions numérisées de la vie quotidienne et du travail… Reste qu’un «après» se prépare.
Le plan de relance de la Commission européenne en atteste, par l’importance des fonds dégagés et, surtout, par leurs conditionnalités, hétérodoxes vis-à-vis de la doxa néolibérale…
Comment mettre en perspective ces enjeux en termes de libération sociale, de conquêtes de libertés nouvelles pour l’humanité ? L’ouvrage Abondance et Liberté. Une histoire environnementale des idées, ne semble nous éloigner de la question sociale que pour mieux y revenir.