La période de 2011-2014 représente le mandat issu du congrès de Vichy.
2014-2018, le congrès de Dijon.
2018-2021, le congrès de Perpignan.
2021-2025, le congrès de Rennes.
En novembre 2025, le congrès de Metz ouvrira un nouveau cycle.
Ce jeudi 21 octobre 2021, Nayla Glaise, dirigeante de l’Ugict-CGT, a été élue à l’unanimité à la présidence d’Eurocadres.
Regroupant 62 organisations syndicales de cadres, Eurocadres rassemble près de 6 millions de cadres, manageurs et expert.e.s, issu.e.s de 25 pays européens.
[Infographie] Télétravail : un an après, et toujours en mode dégradé
Après plus d’un an de télétravail, la comparaison des résultats 2020 et 2021 de notre enquête montre que la régulation des employeurs a été faible et se limite souvent à la prise en charge de l’ordinateur portable.
Interview de Sophie Binet : « Le télétravail a fait exploser le temps de travail »
Quelles traces la crise sanitaire va-t-elle laisser sur les habitudes professionnelles ? Le télétravail peut-il se généraliser ? Sophie Binet, co-secrétaire générale de la CGT Cadres, est l’invitée de #LaMidinal de regards.fr
Réforme de l’assurance chômage : prêts à payer l’addition ?
Faisant fi de la crise sanitaire, économique et sociale le gouvernement persiste dans sa volonté de faire payer la note du « quoi qu’il en coûte » au monde du travail.
Quels droits en télétravail ? Toutes les réponses à vos questions
Le télétravail est encadré par trois articles du Code du travail (articles L1222-9, L1222-10, et L1222-11), des textes conventionnels négociés par les acteurs sociaux au niveau interprofessionnel (l’Accord National Interprofessionnel (ANI) de 2005 et ANI de 2020 ), des branches ou de l’entreprise et par la jurisprudence.
Une série de 3 émissions – débat dévoilées en première instantanée les vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 février 2021, chaque jour à 18h , heure de couvre-feu, en exclusivité sur notre chaine Youtube.
Technicien·ne·s et professions intermédiaire : en premières lignes mais non reconnues
La 6e édition du baromètre annuel de l’Ugict-CGT/SECAFI sur les professions intermédiaires réalisé par Viavoice a eu lieu juste après le début du 2e confinement, dans un contexte de crise sanitaire, économique, sociale et environnementale inédit.
[Mémo pratique] Comment manager à distance en temps de crise ?
Ce guide a été pensé en période de confinement par de jeunes manageurs sommés de trouver seuls les solutions pour basculer du jour au lendemain toute leur équipe en télétravail. Le fait d’être syndiqué.e.s nous a permis de rompre l’isolement par des échanges collectifs de vécu et de pratique professionnelle, et de donner naissance à ce petit guide qui pourrait s’appliquer à d’autres situations de “mise à distance forcée” des salarié·es et de leur management de proximité. Nous comptons sur vos témoignages et remarques pour l’enrichir !
Chronologie du travail de l’Ugict-CGT sur le droit à la déconnexion
L’Ugict est la première organisation syndicale en France a avoir introduit le terme de droit à la déconnexion. Bataille difficile et caricaturale à ses débuts en 2014, le principe s’est depuis largement démocratisé, à un tel point qu’il existe aujourd’hui en droit, et qu’il est plébiscité par une large majorité de l’encadrement. Pourtant, son application tarde à se concrétiser réellement dans les entreprises et administrations, alors même que le contexte de généralisation du télétravail en fait un enjeu d’actualité important. Retour en dates, en liens, et en images sur le riche historique de cette bataille culturelle et syndicale.
[Focus] Le télétravail dans la Fonction publique, état des lieux et perspectives
Comme partout, le télétravail s’est mis en place de façon massive et sauvage, s’asseyant largement sur la réglementation en vigueur au motif de l’urgence sanitaire. Il y a donc un rapport de force défavorable aux agents publics qui s’est mis en place au gré de la crise sanitaire sur lequel le gouvernement veut capitaliser pour assouplir les conditions d’encadrement du télétravail.
Guide « Secrets et lanceurs d’alerte », par la Maison des Lanceurs d’Alerte
Avocat ? Soignant ? Employé de la Défense nationale ou d’une grande entreprise ? La loi Sapin 2 ne protège pas les lanceurs d’alerte lorsqu’ils dévoilent des informations protégées par un secret professionnel : secret médical, secret des avocats, secret de la Défense nationale, secret des affaires… Mais des exceptions existent !
Campagne télétravail : un mini-site dédié avec tous les outils de campagne
Sur ugict.cgt.fr/teletravail vous trouverez tous les outils existants et en construction et toute l’actualité du télétravail, dont des tracts et guides, une banque de données d’accords, un générateur d’enquêtes en ligne, un mini quizz d’été tout en gifs…
LeTravailEstàNous.fr : un site contributif pour reprendre la main sur le travail
Avec LeTravailEstANous.fr, nous vous appelons à témoigner de votre vie au travail afin de mieux identifier les moyens et les objectifs concrets du changement, pour plus de sens, de professionnalisme, de sécurité, et d’efficacité.
Pour l‘Ugict-CGT il n’y a pas de déterminisme technologique. La « robolution » aura du sens si elle s’inscrit dans une perspective de progrès social et environnemental. C’est à la société de décider ce qu’elle en attend. Il s’agit bien d’une question de choix politique.
60 propositions pour sortir durablement de la crise sanitaire, sociale, économique et environnementale
Le déconfinement est une épreuve à haut risques, s’il ne s’effectue pas dans la plus grande prudence, de nouvelles vagues de contaminations peuvent avoir lieu.
Alors que la crise sanitaire s’installe dans la durée et qu’elle s’accompagne désormais d’une crise économique et sociale, les leçons de la période de confinement doivent être tirées pour empêcher de nouvelles vagues épidémiques. Pas question de laisser se normaliser des dispositifs d’exception.
L’ampleur de la crise sanitaire a démontré les impasses du Wall Street Management, le management par les coûts qui, dans le privé comme dans le public, dans l’industrie comme dans les hôpitaux fait primer l’objectif de rentabilité financière de court terme sur toute autre considération, sociale, environnementale ou sanitaire.
Pas question, comme le souhaiterait Emmanuel Macron, de s’en remettre à un hypothétique jour d’après. Pas question, comme le demande le MEDEF d’abandonner au prétexte de la crise économique les normes sociales et environnementales, au risque d’une nouvelle crise, encore plus violente que celle que nous traversons actuellement. Le changement de modèle doit se matérialiser immédiatement avec des mesures de sortie de crise qui donnent le ton et marquent la rupture avec le primat du lowcost qui nous a menés dans le mur.
[GUIDE] Comment se déployer sur les 2ème et 3ème collèges ?
Le kit représentativité (disponible sur syndicoop.fr/kit), est un outil militant pour aborder les élections professionnelles dans les meilleures conditions et développer une activité chez les Ingés Cadres Techs et Maîtrises (ICTAM).
[Podcast Ép. 4] Statut de l’encadrement : l’impossible négociation ?
Marie-Jo revient sur les enjeux importants de ce sujet assez peu connu du grand public, sur les objectifs et propositions des syndicats, et sur les derniers rebondissements de cette négociation sans fin…
[Podcast Ép. 1] Et la rue elle est à qui ? À nous !
Dans ce premier épisode, nous nous sommes promenés entre Gare de l’Est et Nation dans le cortège de la 9ème journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, le 6 février 2020.
Professions intermédiaires : des identités professionnelles diverses, un même besoin de reconnaissance ?
5 millions et demi de salarié·e·s dont 1 million et demi de fonctionnaires, exercent aujourd’hui des professions techniciennes appelées également dans certains secteurs professionnels « salarié·e·s de professions intermédiaires ». Pour notre organisation, l’ensemble de ces salariés peut se définir ainsi : « un salarié apte à maîtriser et à mettre en œuvre de manière autonome, une technique complexe, sociale, juridique, paramédicale, industrielle, commerciale ».
Baromètre Ugict-CGT/Secafi, réalisé par Viavoice – Octobre 2019
Opinions et attentes des cadres est un baromètre annuel UGICT-CGT/SÉCAFI, réalisé par Viavoice. Les résultats de l’édition d’octobre 2018 révèlent que les cadres aspirent à une meilleure reconnaissance sociale et professionnelle.
Pourquoi il faut définir l’encadrement de manière nationale et interprofessionnelle
Un accord de 2015 prévoyait une négociation pour définir la notion d’encadrement. Celle ci devait se conclure le 31 décembre 2018, mais le Medef a tout fait pour repousser la signature d’un accord, imposant des reports et des délais. C’était sans compter sur la tenacité et l’unité des organisations syndicales.
La négociation vient enfin de réouvrir, axée sur de vrais enjeux : le périmètre et le rôle de l’encadrement, les qualifications, les responsabilités et le degré d’autonomie sur les plans économiques, sociaux et environnementaux.
Les multinationales tricolores défraient fréquemment la chronique par des annonces de plans sociaux alors même qu’elles bénéficient d’allègements de cotisations sociales, d’exonérations et autres crédits d’impôts. Le manque à gagner dans le budget de l’État est de 200 milliards d’euros par an. Un pognon de dingue qui n’a jamais fait la preuve de sa pertinence, notamment en termes de création d’emplois.
Le kiosque permet aux membres de syndicoop de charger les journaux, guides, et autres publications éditées par leurs organisations. Sur un thème ou une période données, les internautes peuvent ainsi consulter une diversité de supports mis à disposition.
Lancement de la bibliothèque militante participative sur syndicoop
La bibliothèque militante a vocation à référencer des textes et ouvrages de toute nature et dont la lecture présente un intérêt pour les syndicalistes.
Les membres de syndicoop peuvent directement contribuer à la bilbiothèque, enregistrer des textes dans une liste de lecture, et créer des compilations publiques, comme nous l’avons fait pour le congrès de l’Ugict-CGT.
Sur le modèle de la tractothèque, toutes les contributions sont triables et filtrables par thème, par mots clés, etc. et la base de données est entièrement exportable.
L’objectif est de servir de lieu de références communes utiles dans l’exercice des responsabilités syndicales.
Tous les internautes peuvent accéder à cette véritable bibliothèque 2.0 et proposer des contenus qui seront publiés après modération.
12 Oct 2017
Le numérique : ubérisation ou levier d’un management alternatif ?
Organisée en partenariat avec le magazine Santé et Travail, cette initiative a fait écho à plusieurs enquêtes journalistiques qui mettent en lumière la multiplication de pratiques managériales délétères, des situations d’épuisement professionnel et des pathologies liées au travail (Cash investigation, ARTE : dans le ventre de l’hôpital, pression sur les médecins du travail (voir), Managers au bord de la crise de nerfs dossier du magazine Santé et Travail (voir), etc.).
Que ces concepts à la mode se dénomment d’ailleurs New management public, entreprise libérée, lean management, ou agilité, ils revêtent, pour l’Ugict-CGT, d’une même logique de course à la rentabilité aveugle qui provoque une perte de sens du travail et d’importants conflits d’éthique professionnelle (voir le dernier baromètre Ugict / ViaVoice à ce sujet).
Pourtant, la transformation numérique des entreprises et des administrations offre l’occasion de réinterroger les modes d’organisation et de fonctionnement des organisations de travail, et donc de mettre les progrès technologiques au service d’une amélioration des conditions de vie et de travail, pour qu’ils soient synonyme de progrès économiques, sociaux, et environnementaux ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Déjà à l’origine du débat national sur le droit à la déconnexion depuis 2014, l’Ugict-CGT souhaite prendre les devants et porter des propositions novatrices en matière de transformation numérique. C’est pourquoi à l’occasion de ses Rencontres d’Options, l’Ugict-CGT lance le site http://lenumeriqueautrement.fr/
12 Sep 2017
« Lacher de CDI » contre les ordonnances #LoiTravailXXL
L’Ugict-CGT publie un décryptage détaillé sur le contenu des ordonnances sur le droit du travail, suite à une fuite dans la presse qui révèle le contenu explosif du projet. On comprend mieux pourquoi le calendrier annoncé par Emmanuel Macron prévoyait d’attendre après les législatives pour dévoiler un projet qui s’attaque notamment au contrat de travail, aux salaires, et à la santé et la sécurité au travail.
Durant toute la mobilisation contre les ordonnances Macron, l’Ugict-CGT publie :
Dans cette bataille l’Ugict-CGT aide à la compréhension des enjeux, travaille avec toutes les organisations de la CGT et à la convergence en appelant les ICTAM à rejoindre les actions à l’appel de la CGT, outille le collectif militant pour mener l’activité syndicale sur le terrain, et participe à la diversité des formes d’actions en mettant notamment à disposition la plateforme en ligne pour généraliser l’organisation des votations sur les ordonnances.
05 Juin 2017
#LoiTravailXXL !
Deux jours après une fuite dans le Parisien, l’Ugict-CGT est la première organisation à publier un « Décryptage détaillé des 8 ordonnances que Macron ne voulait pas dévoiler ». En 48 heures, cet article devient de loin le plus partagé de l’histoire du site ugict.cgt.fr
L’Ugict-CGT publie son manifeste pour définanciariser l’entreprise et restaurer le rôle contributif de l’encadrement
Ce manifeste prévoit de faire évoluer le statut des entreprises suivant une nouvelle définition juridique de l’entreprise basée sur quatre piliers :
Reconnaître que la mission de l’entreprise est une mission de création collective,
de production d’un bien ou d’un service utile à la société.
Reconnaître en droit un statut au chef d’entreprise, distinct du simple mandataire
désigné par les actionnaires.
Reconnaître que l’entreprise représente une communauté de travail engagée, et renforcer les droits des salariés à intervenir sur les choix de gestion quotidiens de l’entreprise.
Instituer une règle de solidarité, faire assumer par exemple aux actionnaires les coûts sociaux de courts et longs termes résultant des choix de gestion.
Il s’agit de mettre en place une nouvelle définition juridique de l’entreprise, comme collectif humain créateur de richesses.
Il s’agit ensuite de renforcer le rôle des salariés et de restaurer le rôle contributif de l’encadrement, de façon à faire primer l’avis de celles et ceux qui défendent les intérêts de l’entreprise à moyen et long terme. Affaiblies par les récentes réformes, les Instances Représentatives du Personnel devraient pouvoir imposer des stratégies de long terme. En premier lieu, il s’agit de permettre aux comités d’entreprise de disposer de droits d’informations renforcés et élargis et des moyens supplémentaires, leur permettant de connaître la situation et la stratégie des investisseurs et la situation de l’ensemble de la chaîne de production à laquelle ils sont intégrés, du groupe donneur d’ordre, aux filiales et sous-traitants. Il est ensuite nécessaire de protéger nos entreprises des fonds prédateurs, renforcer les droits des salarié-es en cas de cession d’entreprise.
Il s’agit enfin de mettre la finance au service de l’économie, il s’agit de réorienter le crédit bancaire, lutter contre la fraude fiscale et contrôler la rémunération des dirigeants.
Le 29 mars 2017, l’Ugict-CGT organisait une soirée débat avec Antonio Casilli (sociologue et spécialiste des réseaux sociaux) autour de la thématique de l’uberisation, et plus largement de la transformation numérique qui impacte le travail et le syndicalisme. Les inquiétudes actuelles face aux vagues d' »ubérisation » et d’automatisation qui touchent le système productif international poussent à interroger les formes traditionnelles du syndicalisme et du dialogue social.
Les analyses actuelles font souvent l’impasse sur les spécificités du travail à l’heure des plateforme. Ce dernier n’est pas seulement caractérisé par la précarisation des travailleurs « à la demande », mais par la tâcheronnisation et de dataïfication de tous les métiers. Dans la mesure où tout travail se transforme en « digital labor », les emplois sont menacés par deux forces complémentaires et, jusqu’à maintenant, peu reconnues. D’une part, on assiste à l’émergence d’énormes marchés du *micro-travail* sur internet, strictement liés aux intérêts des entreprises nationales, qui délocalisent de manière sournoise un nombre croissant d’activités. De l’autre, les entreprises se plateformisent en assumant la forme d’écosystèmes où tous les acteurs sont transformés en producteurs : les clients, les consommateurs finaux, les foules anonymes.
Face à cette décomposition numérique de la force de travail, des nouvelles conflictualités se manifestent. Au niveau international, un syndicalisme de nouvelle génération fait surface, orienté vers la mise en place d’alternatives au capitalisme des plateformes : du « platform cooperativism », au communs, au fairwork.
[DIGITAL LABOR] Le syndicalisme qui vient, live avec Antonio A. CasilliLes inquiétudes actuelles face aux vagues d'"ubérisation" et d'automatisation qui touchent le système productif international poussent à interroger les formes traditionnelles du syndicalisme et du dialogue social.Les analyses actuelles font souvent l'impasse sur les spécificités du travail à l'heure des plateforme. Ce dernier n'est pas seulement caractérisé par la précarisation des travailleurs "à la demande", mais par la tâcheronnisation et de dataïfication de tous les métiers.Dans la mesure où tout travail se transforme en "digital labor", les emplois sont menacés par deux forces complémentaires et, jusqu'à maintenant, peu reconnues.D'une part, on assiste à l'émergence d'énormes marchés du *micro-travail* sur internet, strictement liés aux intérêts des entreprises nationales, qui délocalisent de manière sournoise un nombre croissant d'activités.De l'autre, les entreprises se plateformisent en assumant la forme d'écosystèmes où tous les acteurs sont transformés en producteurs : les clients, les consommateurs finaux, les foules anonymes.Face à cette décomposition numérique de la force de travail, des nouvelles conflictualités se manifestent. Au niveau international, un syndicalisme de nouvelle génération fait surface, orienté vers la mise en place d'alternatives au capitalisme des plateformes : du "platform cooperativism", au communs, au fairwork.
L’UGICT-CGT publie son guide sur le droit à la déconnexion
Première organisation syndicale française à tirer la sonnette d’alarme sur l’explosion du travail numérique en dehors du temps et du lieu de travail des salarié-es, l’UGICT a lancé en septembre 2014 une campagne « Pour le droit à la déconnexion et la réduction effective du temps de travail ». Associée à une série de propositions concrètes pour protéger la santé et réduire le temps et la charge de travail, la campagne a été menée sur de nombreux lieux de travail, avec notamment des milliers de consultations auprès des ingénieur-es, cadres et technicien-nes. Ceci a permis d’obtenir de premières avancées dans des accords, et notamment: l’accord télétravail du groupe THALES (avril 2015) ; les accords sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes à La Poste (juillet 2015) et à la CNAV (décembre 2015) ; l’accord sur la transformation numérique d’Orange (septembre 2016). Aujourd’hui, 56 % des cadres et 59 % des professions techniciennes se disent favorables à la mise en place d’un droit à la déconnexion.
Sous pression de la mobilisation contre la loi Travail, le gouvernement a introduit le droit à la déconnexion dans la loi. Cette disposition, si elle est très insuffisante, permet de mettre un pied dans la porte et de porter l’enjeu de réduction du temps et de la charge de travail. A l’heure de l’internet mobile et de la transformation numérique des entreprises et des administrations, le droit à la déconnexion représente une sérieuse opportunité pour développer notre implantation et notre renforcement chez les Ingénieur-es, Cadres et Technicien-nes.
Ce guide a pour ambition d’aider les équipes syndicales sur le volet négociation de notre campagne revendicative sur le droit à la déconnexion afin de construire les droits nouveaux qui doivent accompagner l’ère numérique.
23 Mar 2017
Référendum à RTE : résultat cinglant pour la direction
L’opposition à la loi travail a encore pu être vérifié dans le résultat du référendum chez RTE où pour contourner l’opposition de la CGT majoritaire à 58,4% au sein de l’établissement Maintenance de RTE, la CFDT et la CFE-CGC ont demandé un référendum, en application de la Loi Travail. Avec 76.3 % de participation et 70.8 % de votants contre le projet d’accord, les agents ont signifié leur refus de voir leurs horaires flexibilisés. Cette démarche de référendum portait un autre danger, celui de diviser les collectifs de travail et de monter les salariés les uns contre les autres en faisant se prononcer des catégories de salariés non concernées directement par l’accord. La direction a été mise en échec et les Ingénieurs, Cadres et techniciens ont aussi voté massivement contre la modification de l’accord temps de travail. Ce référendum apporte donc un démenti clair à ceux qui voudraient faire croire que les salariés ont tourné la page de la réforme du code du travail. Il montre aussi que lorsque la CGT est présente dans l’entreprise et qu’elle s’adresse à toutes les catégories, elle marque des points.
Guide du négociateur en prévoyance lourde & complémentaire santé
L’Ugict-CGT publie un guide prévoyance à destination des administrateurs et des négociateurs.intégrant les spécificités cadres
Issue d’un compromis social et entériné par le programme du Conseil National de la Résistance, la protection sociale demeure l’un des piliers de la cohésion sociale en France. À cet égard, si la Sécurité sociale doit rester la base de notre système solidaire, l’Ugict-CGT a également l’ambition de contribuer à dé nir des orientations et un cadre syndical en direction des nombreux militants investis au quotidien dans les groupes paritaires et les mutuelles ou qui négocient des accords en matière de prévoyance, notamment depuis la généralisation de la complémentaire santé en 2016.
C’est la raison d’être de ce guide pratique qui vous présente les fondamentaux de la prévoyance, les points techniques à maîtriser et bien sûr des conseils pour négocier vos accords.
À l’image de l’ensemble de la population active, les ingénieurs, cadres et techniciens (ICT) sont attachés à une protection sociale de haut niveau visant à les pré- munir, ainsi que leurs familles, contre des restes à charge importants en matière de frais de santé, mais aussi contre les risques liés à la perte de revenus en cas d’arrêt de travail, voire de décès, en matière de prévoyance lourde.
Ce guide développe les spécificités propres aux ICTAM, que ce soit au niveau des acquis tels que la cotisation minimale obligatoire de l’employeur, appelée communément « le 1,50 cadre », la couverture particulière dont ils sont les sujets en prévoyance lourde, et bien sûr les solidarités nécessaires avec les autres catégories de salariés à partir desquelles la convergence syndicale doit se construire.
C’est dans un contexte d’attaques contre la Sécurité sociale et son corollaire, la remise en cause du paritarisme et du modèle mutualiste, que l’UGICT-CGT publie ce nouvel outil syndical indispensable pour les négociateurs CGT, que ce soit au niveau des conventions collectives ou au niveau des entreprises.
Cette application web participative, ouverte et libre, permet de diffuser les tracts et documents des organisations, en fichiers modifiables, ou non. Elle offre une recherche multiple par mots-clefs ou thèmes. Il ne reste plus qu’à les télécharger.
11 Jan 2017
Lancement de Syndicoop.fr, plateforme syndicale et coopérative
L’Ugict CGT et une cinquantaine d’organisations testent une plateforme web mêlant des fonctionnalités d’annuaire et réseau social, d’espaces collaboratifs, de partage, de mutualisation, de publication et de mobilisation. L’objectif est de créer un outil en ligne pour prolonger et faciliter l’exercice des responsabilités syndicales hors ligne et renforcer le déploiement et les structures syndicales.
Syndicoop est un outil participatif et mutualisé au service de la vie syndicale et de son déploiement. Elle se donne pour objectifs de mutualiser les ressources, d’échanger des informations, faciliter le contact direct et s’approprier le numérique.
Cette plateforme est au service des syndicats et des militantes et militants. Une cinquantaine d’organisations ont déjà rejoint l’expérimentation en invitant leurs responsables à créer un compte. Outil de transformation numérique, la participation à syndicoop doit être le fruit d’une décision collective
Le CCFD-Terre Solidaire, ATTAC, la CGT (UGICT-CGT, CGT Paris et SNJ-CGT), ActionAid France -Peuples Solidaires, la Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires, Anticor, Oxfam, Transparency International, Solidaires Finances Publiques, Survie et de nombreuses autres organisations ont organisé le 5 décembre à Paris un meeting de soutien pour Antoine Deltour, Raphael Halet (lanceurs d’alerte) et Edouard Perrin (journaliste) à nouveau jugés le 12 décembre par le Luxembourg pour avoir révélé les pratiques d’optimisation fiscale des multinationales dans l’affaire LuxLeaks. Cette affaire représente un enjeu social et citoyen. Les milliards d’euros qui échappent à l’impôt en France et dans les autres pays du monde sont autant de financements qui manquent pour les services publics et les politiques sociales. Les pratiques de fraude et d’optimisation fiscale des multinationales conduisent à ce que l’impôt repose toujours plus sur les PME et les ménages et remettent en cause l’égalité devant l’impôt. Enfin, le procès d’Antoine Deltour, de Raphael Halet et d’Edouard Perrin, illustre des pressions et des atteintes au professionnalisme et à la liberté d’expression des salarié-es.
Ouvrir des perspectives et lutter contre le déclassement des jeunes
La CGT et l’UNEF portent un projet d’ensemble visant à la mise en sécurité sociale de la jeunesse et des salariées : une allocation d’autonomie pour les étudiants la sécurité sociale professionnelle, le nouveau statut du travail salarié, la mise en place d’un statut de l’encadrement.
Nos 15 propositions pour les jeunes diplômés :
1 – Ouvrir les droits sociaux aux jeunes et rendre universelle l’Aide à la Recherche du Premier Emploi
2 – Prendre en compte les années d’études, de stage et de précarité pour le calcul de la retraite
3 – Créer un statut de l’étudiant salarié
4 – Renforcer la protection des stagiaires
5 – Des droits et des perspectives pour les apprentis
6 – Service civique : un vrai droit à l’engagement, pas des emplois déguisés
7 – Pénaliser les entreprises qui abusent des contrats courts
8 – Elargir le salariat aux travailleurs et travailleuses des plateformes numériques
9 – Mettre en place une politique au service de l’emploi des jeunes et de l’avenir du pays
10 – Titularisation de tous les personnels précaires dans la fonction publique et remplacement de tous les départs en retraite
11 – Salaire de première embauche pour chaque niveau de qualification et de diplôme
12- Soutenir, financer et accompagner les projets innovants socialement et écologiquement
13 – Développer un management alternatif permettant la maîtrise de son travail
14- Réduire le temps de travail pour permettre l’égalité F/H et l’exercice de la parentalité
Présidentielles : l’Ugict-CGT et l’UNEF interpellent sur le sujet des jeunes diplômés
En mars 2012, l’UGICT-CGT et l’UNEF interpellaient les candidats à la présidentielle. En juin 2012, nous présentions une proposition de loi cadre pour l’emploi des jeunes. Cette interpellation a contribué à placer l’enjeu de la jeunesse au cœur du débat de 2012, et a permis d’arracher la prise en compte des années d’apprentissage pour le calcul de la retraite (2013), une loi réglementant les stages en entreprise (2014), et la mise en place d’une aide à la recherche du premier emploi (2016).
Grâce à la mobilisation de longue date de l’Ugict-CGT, ainsi qu’à la campagne animée par Transparency International menée avec les ONG, de premières avancées pour les lanceurs d’alerte ont enfin été adoptées. La loi permet notamment une définition large des lanceurs d’alerte arrimée à l’intérêt général, une protection contre le licenciement et les représailles, et des condamnations renforcées pour les employeurs entravant les alertes.
L’Ugict-CGT regrette cependant que ses propositions d’articulation de la procédure d’alerte avec les Institutions Représentatives du Personnel et les organisations syndicales n’aient pas été retenues. La pluralité des recours et la possibilité pour le salarié de porter à toutes les étapes l’alerte devant les Institutions Représentatives du Personnel et les organisations syndicales est pourtant une garantie de l’effectivité du droit à l’alerte.
Pire, dans la procédure de signalement, la loi prévoit la possibilité de porter l’alerte devant les ordres professionnels. Cette disposition, introduite par le Sénat, travestit les missions des ordres professionnels et introduit un dangereux mélange des genres. Dévolus, comme leur nom l’indique, à des questions strictement professionnelles, ils n’ont pas, contrairement aux organisations syndicales, de mission d’intérêt général. Oser donner une place aux ordres professionnels tout en excluant les organisations syndicales démontre encore une fois la totale ignorance des parlementaires des réalités du monde du travail.
La bataille continue pour permettre aux salarié-es de faire primer l’intérêt général sur le diktat des actionnaires, et pour qu’ils disposent d’un véritable droit de refus, d’alerte et d’alternative. L’Ugict-CGT, aux côtés d’Eurocadres, se mobilise pour qu’une directive européenne sur les lanceurs d’alerte soit adoptée adossant les procédures d’alerte aux
Institutions Représentatives du Personnel et aux organisations syndicales. En France, l’Ugict-CGT portera ces propositions dans le cadre de la négociation sur le statut de l’encadrement qui doit s’ouvrir prochainement.
Comment être la CGT représentative de tout le salariat ?
Initiée par l’Ugict et la Confédération, une rencontre nationale des syndicats a permis à 250 militant-e-s d’échanger sur la mise en œuvre des résolutions 1 et 2 adoptées lors du 51ème Congrès pour être la CGT représentative de tout le salariat.
Le renforcement de la CGT dans les entreprises ou administrations où elle est déjà présente, le déploiement de la CGT là où elle est absente, notamment dans les TPE/PME, mais aussi dans des établissements composés uniquement de cadres, la mise en concurrence des territoires facilitée par la loi NOTRe, doivent amener la CGT à réfléchir aux différentes formes d’organisation en adéquation avec la situation professionnelle ou territoriale et gommer les déserts syndicaux liés à l’absence de syndicats de proximité aptes à accueillir des syndiqués épars.
N’oublions pas, également, que nombre de grandes entreprises, sièges sociaux, communautés d’agglomérations représentent aussi des centres stratégiques décisionnels où la CGT doit être la force incontournable.
Syndicats, sections généraux et Ufict, ont fait part de leurs expériences, de leurs interrogations afin d’appréhender une syndicalisation de masse des ICTAM dans la CGT. C’est un triple enjeu : pour la représentativité de la CGT, pour la transformation des rapports sociaux dans l’entreprise, pour accroître le rapport de forces et gagner des droits nouveaux.
Cette journée a aussi permis de constater qu’à chaque fois que la CGT allait à la rencontre pérenne des ICTAM, cette démarche se concrétisait, certes avec des échéances différentes, par des adhésions et un renforcement de la représentativité de notre organisation.
Cadres, statut cadres, loi travail, code du travail… convergence des débats
Soirée débat : statut cadre, loi travail, code du travail
Le 19 octobre 2016, pour clôturer le CN, l’Ugict organisait une soirée de débats avec Gaëtan Flocco, auteur de l’ouvrage « Dominants dominés : pourquoi les cadres acceptent leur servitude » (éditions Raisons d’Agir) et Emmanuel Dockès, professeur à l’Université Paris Ouest-Nanterre la Défense, co-auteur d’un précis du droit du Travail (éditions Dalloz), mais aussi co-animateur d’un collectif d’universitaires travaillant à la construction d’un code du travail en réponse à la loi Travail.
Les cadres seraient-ils complices de leur servitude ? C’est la question que pose Gaëtan Flocco, maitre de conférence, enseignants chercheur en sociologie à l’université d’Ivry. En s’appuyant sur des entretiens, il dégage quatre idées forces : un consentement accepté, mais dont la nature coercitive n’échappe pas aux protagonistes ; un consentement critique d’un management qui leur interdit de « bien travailler » ; une autre facette du consentement qui passe par leur adhésion au travail, la qualité de l’ambiance et des échanges, enfin un consentement qui s’exprime par une idéalisation de l’autonomie dont disposent les cadres et une idéologisation de la performance.
Autant d’axes de réflexions sur lesquels l’Ugict travaille en permanence comme le précisera Marie-José Kotlicki, au cours de son intervention. C’est en partant de l’analyse du travail réel et du constat de l’avènement du règne de l’actionnaire, conséquence de la financiarisation des entreprises, que l’Ugict en arrive à revendiquer un droit d’expression publique aux cadres, un droit de refus et d’alternative car « ce n’est pas l’encadrement qui est responsable de la dégradation des conditions de travail ». Il faut un bâtir un nouveau statut de l’encadrement, parallèlement à un nouveau statut des travailleurs salariés ou non.
Emmanuel Dockés, nous fait part de l’avancement des travaux du collectif d’universitaires sur la rédaction d’un autre code du travail qui devrait être finalisé courant Mars 2017. Emmanuel Dockès insiste sur les difficultés de définir aujourd’hui le lien de subordination avec l’externalisation de nombreux travailleurs qui crée « une zone grise peu souhaitable », mais qui doivent bénéficier de l’ensemble des protections définies par le code du travail car ils restent dépendants économiquement.
Loi travail, code du travail, statut cadre, autant de sujets que d’axes de réflexions développés par l’Ugict ont été abordés au cours de cette soirée.
Elections TPE : sous le signe des méfaits de la loi Travail
L’Ugict-CGT publie un 4 pages dans le cadre des élections TPE, où elle rappelle que 450 000 cadres sont appelés à s’exprimer.
Les cadres dans les TPE, s’investissent fortement pour la pérennité et le développement de leur entreprise. Les TPE et PME sont les premiers pourvoyeurs d’emplois du pays et tout observateur objectif sait que leurs difficultés et les entraves à leur développement ne viennent pas du Code du travail, mais de l’accès au financement, des délais de paiement et des carnets de commande. Les politiques publiques ne sont faites qu’en fonction de quelques groupes du CAC 40 ultrafinanciarisés et pour lesquels la politique industrielle en France est sans objet. Le comportement des grandes entreprises et des banques est particulièrement problématique aujourd’hui pour un sain développement économique. Si elle est appliquée, la loi Travail en ouvrant les portes à un dumping social galopant va encore accroître les difficultés. Le comportement des grandes entreprises et des banques est particulièrement problématique aujourd’hui pour un sain développement économique. Ces attentes à la fois économiques et sociales qui découlent de nos responsabilités et de notre engagement dans notre travail correspondent aux propositions et interventions que la CGT, à travers son Union générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens (UGICT-CGT), met en avant.Dans cette élection, les salariés des TPE peuvent voter comme le font régulièrement les salariés des grandes entreprises. Ne laissons pas passer cette occasion de dire notre mot et de faire valoir ce que nous attendons du syndicalisme.
03 Oct 2016
Lancement de la campagne #VieDeMère
“T’as 3 enfants et tu travailles… mais ton mec y gagne pas bien sa vie ou quoi ?”
Mon patron à ma deuxième grossesse : « vous comptez repeupler la Terre? ». Il a 5 enfants…#VieDeMere
Le Mercredi, c’est le jour des enfants et des connasses à 80%#VieDeMere
Tu prends tes mercredis pour tes mômes ? T’es pédé ou qoui ? !! Je suis un père #VieDeMere
En 2008 ma chef : dans tes objectifs on va mettre fin de l’allaitement ! #VieDeMere
Grâce à l’élévation du niveau de qualification des femmes, l’encadrement se féminise. Pourtant, les inégalités entre femmes et hommes au travail sont tenaces en termes de déroulé de carrière, d’accès aux responsabilités ou de rémunération. Le plafond de mère joue à plein.
Être une mauvaise mère ou moins impliquées dans le travail, quid de la stigmatisation sociale de celles qui n’ont pas d’enfant et des pères qui veulent latéraliser la parentalité.
En 2015 Grossesse et maternité représentent le 1er motif de saisine du Défenseur des Droits
La campagne #VieDeMère est lancée elle connaît un grand succès dans la presse et sur les réseaux sociaux.
Elle permet d’exposer 7 grandes propositions de l’UGICT-CGT:
De nouveaux droits pour exercer sa parentalité.
Sanctionner les entreprises qui discriminent.
Lutter contre le sexisme et les stéréotypes.
Prendre en charge la petite enfance.
Réduire le temps de travail.
Instaurer un droit à la déconnexion.
Organiser le travail autrement et mettre en place un management alternatif
Plus de 700 000 votations ont été déposées à la Présidence de la république, par les organisations syndicales et de jeunesses. la mobilisation s’est déroulée sur plus de 4 mois. L’Ugict-CGT a pris pleinement sa part à cette initiative pour permettre aux ICTAM de débattre et donner leur point de vue sur la loi Travail, notamment en réalisant la plateforme votationtravail.fr et les outils nécessaires pour aider et accompagner à l’organisation de cette votation, rendre visible les lieux de vote et les résultats.
Six questions sur la directive Protection des Secrets d’Affaires
Le projet de directive définit un secret d’affaires ainsi : « des informations qui répondent à toutes les conditions suivantes:
(a) elles sont secrètes en ce sens que, dans leur globalité ou dans la configuration et l’assemblage exacts de leurs éléments, elles ne sont pas généralement connues de personnes appartenant aux milieux qui s’occupent normalement du genre d’informations en question, ou ne leur sont pas aisément accessibles;
b) elles ont une valeur commerciale parce qu’elles sont secrètes;
c) elles ont fait l’objet, de la part de la personne qui en a licitement le contrôle, de dispositions raisonnables, compte tenu des circonstances, destinées à les garder secrètes; »
Adoptée par le Parlement européen le 14 avril 2016, elle devra être transposée dans un délai de deux ans par les États membres dans leur droit interne. Nous sommes encore très loin d’un texte qui soit un bon équilibre entre la nécessité de défendre les intérêts économiques des entreprises et celle de préserver les droits politiques des citoyens. Ce texte définit un « secret d’affaires » de façon tellement vaste qu’il crée de nombreuses incertitudes juridiques. Il faudra de nombreuses années pour que les juges clarifient ces dernières et que la jurisprudence s’établisse, sans garanties que celle-ci donne la priorité aux droits politiques plutôt qu’aux intérêts économiques. De plus, si les définitions juridiques sont floues, les dommages et intérêts dus aux propriétaire du secret d’affaires sont potentiellement très élevés : cette situation d’incertitude juridique couplée à des pénalités financières importantes permettra aux entreprises d’utiliser largement l’argument de « protection » de leurs « secrets d’affaires » contre tous ceux qu’elles estimeront pouvoir poursuivre avec – même si le texte comporte heureusement à présent des éléments réprimant les abus manifestes.
[Décryptage Avant/Après] Vos droits : le lessivage El Khomri
L’Ugict-CGT publie une première analyse, point par point, sur ce que contient le projet de loi réformant le Code du travail. L’addition est salée, en particulier pour les ingés, cadres et techs. Ce projet de loi sert déjà de feuille de route au patronat pour les renégociations de conventions collectives dans les branches.
Cadres Infos 724 – Le point sur les enjeux du statut cadre
Revendiquer un statut pour l’encadrement n’est ni un combat corporatiste, ni un combat catégoriel.
Cela vise à donner à l’encadrement les moyens d’exercer ses responsabilités. Notre niveau de qualification nous confère une capacité d’analyse, de critique, d’argumentation et des responsabilités importantes par rapport à la société. Un statut, c’est des droits et des devoirs. Le devoir de l’encadrement, c’est de se positionner par rapport à l’intérêt général.
Avec le statut de l’encadrement et le droit de refus et d’alternative, nous voulons faire primer le devoir de loyauté à l’intérêt général.
Les cadres sont des salariés au même titre que les autres, et doivent notamment avoir la même protection sociale. Notons d’ailleurs que contrairement aux caricatures entretenues, déplafonner les cotisations comme les allocations à l’assurance chômage dégagerait un bénéfice net de 700 millions d’euros pour le régime. Maintenir l’encadrement au sein de notre système contributif de protection sociale est donc la meilleure garantie de financement des régimes..
Pour nous, le statut de l’encadrement est une pièce structurante du Nouveau Statut du Travail Salarié
Rencontres d’Options : Éthique professionnelle, citoyenneté et droit d’alerte au travail
Lier le mouvement social et la société civile, c’est le sens des initiatives prises par l’Ugict, sur le secret des affaires comme sur le soutien aux lanceurs d’alerte. Mais aussi prendre en compte la diversité professionnelle et territoriale, refuser l’entre soi . Ainsi la large participation à nos rencontres a permis de très riches échanges. Nous voulons un statut de l’encadrement du 21e siècle, un statut de la responsabilité et de l’expertise défini de façon interprofessionnelle, et dont l’affiliation doit être assurée par un organisme paritaire interprofessionnel, s’imposant aux branches afin que le patronat ne puisse décider unilatéralement qui relève ou non de l’encadrement. Le périmètre du statut de l’encadrement doit être défini à partir du contenu du travail, des fonctions exercées par les salarié-e-s, et de leur niveau de qualification. Il doit couvrir la diversité de l’encadrement, sur la base de l’autonomie, de l’expertise requise et de la responsabilité avec un périmètre au moins équivalent à celui des actuels affiliés à l’AGIRC et à ceux qui relèvent de la section encadrement des prud’hommes sans être limité aux seuls cadres encadrants. Alors que la révolution numérique est instrumentalisée contre le salariat, le statut de l’encadrement doit donner à tous les travailleurs qualifiés, quel que soit leur statut, les mêmes droits et protections.
Retraites complémentaires : 8 fiches pour décrypter l’accord de 2015 sur l’ARRCO et l’AGIRC
Accord sur les retraites complémentaires ARRCO et AGIRC du 30 octobre 2015 : Cadres, femmes, jeunes diplômées, retraité-e-s : toutes et tous perdants ! La CFE-CGC, la CFTC et la CFDT viennent de conclure avec le Medef un accord remettant en cause les conditions de départ en retraite, le niveau des futures pensions, la revalorisation et le montant des pensions liquidées ainsi que le statut cadre.
Si préjudiciable soit-il aux salariés et aux retraités, cet accord n’atteint pas l’objectif poursuivi : rétablir durablement l’équilibre financier des régimes ARRCO1 et AGIRC2. En 2020 un déficit de 2,3 milliards persistera pour se creuser à 4,1 milliards en 2030.
Les signataires tentent de justifier ces reculs sociaux sans précédent en soutenant qu’ils sont inéluctables pour sauver de la faillite l’ARRCO et l’AGIRC. C’est faux, l’ARRCO et l’AGIRC sont en effet des régimes par répartition. Ils sont financés par des cotisations sur salaire ce qui les met à l’abri de toute faillite : tant qu’il y a des salaires, il y a des retraites.
Le changement de cap reste d’actualité, grâce aux propositions de financement avancées par la CGT et son UGICT.
Crise, gestion des entreprises et management alternatif
Cet ouvrage de recherche publié à l’initiative de l’Ugict-CGT en juin 2015 est une étude sociologique sur les pratiques et représentations de la gestion managériale aujourd’hui, par Michel VAKALOULIS. Elle vise à relever les défis des organisations du travail en s’appuyant sur l’état d’esprit et les préoccupations de l’encadrement. La recherche y est conçue comme un outil de réflexion opérationnelle et prospective mis à la disposition de l’Ugict CGT.
Les points suivants y sont abordés et analysés :
. Faire un bilan provisoire de l’évolution des pratiques managériales dans le contexte de la crise actuelle qui impacte fortement les modes de gestion et les cultures identitaires au sein de l’entreprise.
. Eclairer le positionnement, le rôle spécifique et les problématiques de l’encadrement en lien avec les enjeux de la gouvernance des entreprises.
. Analyser les ressorts, les forces et les faiblesses de l’activité managériale en attachant autant d’importance aux situations professionnelles qu’aux représentations et ressentis des managers.
. Explorer des orientations et des pistes dans la perspective d’un management « alternatif » en mettant en valeur les aspirations des salariés et les expérimentations syndicales.
Renégocier les forfaits-jours : Guide revendicatif et juridique – Édition 2016
L’UGICT-CGT publie son guide salarié-e-s sur les forfait-jours. Ce guide pratique répond aux questions essentielles que se posent les salarié-e-s en forfait jours : définition et conditions de validité du forfait; la responsabilité de l’employeur en matière de santé au travail; la rémunération; la durée du travail; la gestion des RTT et les conditions d’absence. Ce guide a pour objectif d’aider les salarié-e-s en forfait jours à mieux connaître leurs droits et à se rapprocher de l’Ugict-CGT, à l’heure où la moitié des cadres sont en forfait jours.
Forfaits-Jours – Guide pratique de vos droits – Édition 2016
Forfait jours : l’UGICT-CGT réactualise son guide pour les syndicats et publie son guide pour les salariés
Après avoir dénoncé et alerté sur l’utilisation abusive du forfait jours, la CGT et son UGICT ont obtenu la condamnation de la France par le CEDS (Comité Européen des Droits Sociaux) pour son insuffisance à protéger efficacement les salarié-es contre une durée du temps de travail excessive. Suite à cela, la jurisprudence a conduit à l’annulation et/ou la renégociation de 12 accords collectifs de branche ou d’entreprise qui n’étaient pas conformes.
En publiant ces deux guides l’UGICT-CGT :
Arme les équipes syndicales pour :
– Maîtriser les enjeux et les problèmes posés par les conventions de forfait jours,
– Mener une campagne revendicative qui aboutisse à des accords empêchant les dérives patronales et garantissant les droits des salarié-es.
Permet aux salarié-es une meilleure connaissance de leurs droits existants et de ceux qui restent à conquérir. L’objectif reste de garantir une utilisation du forfait jours respectueuse du temps de travail réel avec la réintroduction de la référence horaire.
L’Ugict-CGT adresse à la ministre du Travail ses propositions pour garantir la réduction du temps de travail et la santé à l’heure du numérique
Après le lancement, en septembre 2014, de sa campagne exigeant un droit à la déconnexion et une réduction effective du temps de travail, l’Ugict-CGT interpelle la ministre du Travail en lui adressant des propositions rédigées de modifications législatives. Il s’agit d’obtenir « de nouveaux droits pour garantir la réduction du temps de travail et la santé à l’ère du numérique ». e temps de travail des ingénieurs, cadres et techniciens ne cesse d’augmenter et atteint pour les techniciens et professions intermédiaires 42h30 et pour les cadres 44,4h par semaine. Pour les seuls cadres au forfait jours, il s’élève à 46,6h ! Les heures supplémentaires ni payées ni récupérées se généralisent et concernent 40 % des professions techniciennes. Les outils numériques accélèrent le travail, mais ils conduisent aussi à une surcharge informationnelle et à une disponibilité permanente et sans limite. Ainsi, 56 % des cadres travaillent durant leurs jours de repos[1].
À l’heure de la révolution numérique et alors que certaines études prospectives[2] parlent de 3 millions d’emplois (essentiellement parmi les catégories intermédiaires) pouvant être supprimés d’ici à 2025, il y a urgence à « travailler moins pour travailler mieux et travailler toutes et tous ». C’est tout le sens de la campagne pour la réduction du temps de travail et les 32h lancée par la CGT. Pour les salariés qualifiés à responsabilité, l’Ugict-CGT fait 4 propositions :
Instaurer un droit à la déconnexion La campagne de l’Ugict-CGT a permis d’obtenir de premières avancées et d’introduire dans certains accords d’entreprise un droit à la déconnexion. Cependant, sans disposition juridique contraignante, ce droit risque de se limiter à une pétition de principe. Il convient donc, comme le pointe notamment le rapport Mettling, d’en garantir l’effectivité en l’introduisant dans la loi.
Encadrer strictement les forfaits jours n 2000, lorsqu’ils se sont mis en place, les forfaits jours devaient permettre la réduction du temps de travail des cadres, et n’étaient destinés qu’à 10 % d’entre eux. Aujourd’hui, c’est tout l’inverse : le nombre de salariés au forfait-jours ne cesse d’augmenter (13,5 % des salariés et 50 % des cadres) et leur temps de travail explose. Suite au recours de l’Ugict-CGT, la France a été condamnée par le Comité européen des droits sociaux et 11 accords de branches ont été annulés par la Cour de cassation. La France doit se mettre en règle au plus vite et modifier la loi. L’Ugict-CGT propose notamment : a limitation des forfaits jours aux seuls cadres autonomes, La mise en place d’un système déclaratif de décompte horaire, l’évaluation collective de la charge de travail et l’application comme pour les autres salariés des durées maximum de travail hebdomadaires de 44h et 48h, La limitation du nombre maximum de jours travaillés à 200 (contre 218 aujourd’hui)
Protéger les télétravailleurs, notamment sur la reconnaissance des accidents du travail et les modalités de décompte de leur temps de travail.
La culture managériale en crise – Comment manager autrement ?
Après son Conseil national, devant salle comble, l’UGICT-CGT tient un débat sur le management, thème familier décliné ici sur 2 thématiques : comment manager autrement ? Comment être professionnellement engagés et socialement responsables ?
Face au management de plus en plus désincarné, comment permettre aux salarié.es de développer leurs capacités, de trouver sens au travail, d’apporter leur contribution au collectif de travail, de participer à l’élaboration des stratégies…
L’action syndicale peut changer le regard sur l’entreprise, par son expertise sur les « points noirs » du rapport salarial, pour agir sur les choix de gestion, les moyens d’action et d’organisation dans l’entreprise, poser les sujets majeurs à débattre avec tous les acteurs sociaux et institutionnels.
Marie-Anne Dujarier, sociologue auteure du livre « Le management désincarné» explique ce que sont les « planneurs » ; ces cadres organisateurs.trices dans les grandes entreprises, « mandaté.es » pour prescrire ou importer des dispositifs standards dans les organisations privées ou publiques, et réaliser avec l’aide des opérationnels, les ajustements locaux. Elles et Ils représentent déjà plus d’un tiers des effectifs des cadres actuels, mais demeurent « invisibles ».
L’avenir du salariat ? Les valeurs se confrontent à l’activité selon l’étude effectuée auprès de jeunes diplômé.es militant.es que rappelle Michel Vakaloulis, et la moitié envisagent leur avenir à 10 ans hors du salariat. Les structures alternatives telles Coopaname constituent une sortie par le haut. Son codirecteur Luc Mboumba, expose son fonctionnement mutualisant savoir-faire de professionnels, artisans, professions intellectuelles et culturelles dans une structure dont ils sont eux- mêmes les associées et les salariés.
Pour M. Vakaloulis, maître de conférences à Paris 8, « la culture managériale dominante est en crise ». Il faut mettre l’intelligence collective au service de la mobilisation contre l’intermédiation financière : « La responsabilité sociale de l’encadrement est de poser les salariés en acteurs de leur propre transformation…». Il affirme que « Les performances sociales de l’entreprise… et les performances économiques se complètent » et évoque l’idée d’un pacte de confiance basé sur la coopération plutôt que sur la compétition et sur le respect des collectifs de travail comme valeurs fondamentales de l’entreprise.
Les Ingénieurs, Cadres et Techs font battre le cœur de Lyon !
Le 5 novembre 2015 la CGT des Ingénieurs, Cadres et Techniciens (Ugict- CGT) est venue à la rencontre des salarié-e-s et a ouvert les portes de son village de toile sur le parvis de la gare de La Part-Dieu à Lyon. Les salarié-e-s et les ICTAM sont confrontés à un management par les coûts qui vide le travail de son sens, tire vers le bas leurs droits et leurs salaires. Festive et ludique, cette journée a été l’occasion de casser l’isolement et de formuler ensemble nos attentes par rapport à nos métiers. Parce que nous ne voulons pas rester spectateurs des transformations de notre travail, parce que le meilleur moyen de se faire entendre, c’est de s’organiser collectivement, la CGT et son Ugict sont à la disposition des salarié-e-s pour leur permettre d’agir ensemble.
Révolution numérique : vers un nouveau modèle économique et social ?
Influer sur la révolution numérique pour réindustrialiser la France, pérenniser et développer les missions de service public et restaurer la culture de service public, mise à mal par l’introduction du Wall Street management, nécessite de multiples débats avec nos équipes syndicales dans toutes les professions pour faire des propositions précises et concrètes sur les changements dans le travail, l’enjeu de la reconnaissance de la qualification, du droit de l’autonomie des salariés et de nouveaux droits d’intervention, des moyens pour exercer ses responsabilités sociales, exprimer son éthique professionnelle. L’Ugict-CGT propose d’ouvrir le débat en grand avec les ICT autour de quatre points : – Le respect du temps de travail légal et une réduction effective du temps de travail.- La construction d’un management alternatif.- Un nouveau statut du travail salarié. – Accélérer les transformations de notre syndicalisme. Utilisons la révolution numérique pour changer de cap sur les modèles économiques archaïques des entreprises, les logiques managériales, le modèle capitaliste ; c’est possible en permettant aux ICT, aux salariés, d’être professionnellement engagés et socialement responsables.
Vous l’avez compris, c’est le début d’un travail qu’on veut engager avec toutes les professions.
20 Oct 2015
Déclaration des organisations françaises à l’Assemblée Générale d’Eurocadres du 20 octobre 2015
Le 20 octobre 2015, l’UGICT CGT, avec la CFDT Cadres porte la parole des organisations de cadres françaises en rappellant le cœur des revendications d’Eurocadres. L’Ugict appelle à faire de l’arrivée des travailleurs migrants une chance pour l’Europe dans le plan d’investissement revendiqué. La question de l’éthique des ICT est portée suite aux scandales dans la pharmacie ou l’automobile (volkswagen) et aux échanges autour de la directive secrets des affaire #stoptradesecrets. Le renforcement des moyens alloué de l’activité spécifique est pointé comme nécessaire à la réussite de l’activité institutionnelle et au service des membres.
15 Sep 2015
AGIRC-ARRCO : exemples concrets et chiffrés des baisses de pensions et de droits voulues par le MEDEF
Conférence de presse : l’Ugict-CGT invite les salariés à la table des négociations ! L’UGICT évalue sur des profils-type les propositions du Medef concernant la réforme des régimes complémentaires AGIRC et ARRCO. Le Parisien lui ouvre ses colonnes en publiant les exemples concrets et chiffrés de baisses de pensions et de droits voulus par le MEDEF : le débat sur les négociations est relancé.
[Mission Mettling] Pour l’Ugict-CGT de nouveaux droits doivent accompagner la transformation numérique
L’UGICT-CGT a participé avec les autres organisations syndicales cadres, à une séance de travail sur le management et le numérique dans le cadre de la mission confiée par le ministre du Travail à Bruno Mettling sur le numérique et le travail, ce mercredi 22 juillet. Au cours de cette séance, Marie-José Kotlicki, secrétaire générale de l’UGICT-CGT, est intervenue pour préciser les enjeux pour l’encadrement liés à la transformation numérique et donner les propositions de l’UGICT-CGT, en les liant à la campagne « Pour le droit à la déconnexion et une réduction effective du temps de travail », lancée le 4 septembre 2014.
07 Juil 2015
Baromètre 2015 sur les techs au travail : infographies et analyse
Reconnaissance professionnelle, charge de travail, temps de travail, évolution professionnelle, TIC, management, évaluation, éthique professionnelle, syndicalisme… la synthèse du baromètre annuel Ugict-CGT restitue l’état des attentes des technicien.nes et des professions intermédiaires.
À l’instabilité des organisations de travail et des situations individuelles, s’ajoute un contexte de charge de travail importante avec un environnement de travail défavorable au respect de la qualité de travail et à l’éthique professionnelle. L’intrusion des outils numériques provoque une augmentation de l’intensité du travail et prolonge le lien de subordination hors travail en effaçant les frontières spatio-temporelles. La durée moyenne de travail réelle est évaluée à 42,3 heures hebdomadaires par les salarié.es eux-mêmes.
Ces résultats traduisent une aspiration forte à pouvoir disposer d’un cadre de vie, dans et hors travail, plus équilibré.
3 priorités se dégagent :
La préservation de l’équilibre vie privée / vie professionnelle : 65,1 % (femmes 67,9 % vs hommes 62 %)
L’amélioration du salaire : 53,3 % (femmes 51,4 % vs hommes 55,3 %)
L’amélioration de la qualité de vie au travail : 51,1 % (femmes 56 % vs hommes 45,6 %)
Autres éléments marquants du baromètre : la critique des pratiques managériales, le niveau élevé des heures supplémentaires, et la faiblesse des salaires qui est intimement liée à la reconnaissance des qualifications et des compétences. Malgré le degré d’implication important, l’absence de perspective d’évolution professionnelle et de revalorisation salariale conjuguée à l’effet de tassement des grilles et niveaux de salaires génèrent un sentiment justifié d’absence de reconnaissance professionnelle.
Le défi était osé et il a été relevé avec brio : l’Ugict et la CGT sont parvenues à rassembler plus d’un millier de cadres et salariés qualifiés au beau milieu des tours de La Défense ce 17 juin 2015 pour des échanges, des premiers contacts, des débats, des rencontres avec les militants. Cette journée répondait à un certain nombre d’objectifs que se sont fixé la CGT et son organisation spécifique des ingénieurs, cadres et techniciens : être une CGT présente aux côtés de tous les salariés et qui a vocation à les organiser, y compris ceux dont on croit encore et à tort qu’ils n’y ont pas leur place.
« L’objectif de la rencontre est d’alerter les cadres et les salariés ayant des responsabilités sur les enjeux du travail qualifié malmené » a souligné Marie-José Kotlicki, la secrétaire générale de l’UGICT.
Le sondage Viavoice publié ce mercredi par l’UGICT atteste d’ailleurs de l’existence d’un profond malaise chez les cadres: dégradation des pratiques managériales, charges de travail en hausse et sentiment de ne pas être associés aux choix stratégiques de l’employeur. « Il s’agit de démontrer que la CGT est un syndicat fait pour eux », souligne Virginie Gensel-Imbrecht, membre de la direction confédérale.
Etre une CGT qui fait des propositions crédibles comme alternatives aux politiques menées dans les entreprises et par les pouvoirs publics. Une CGT qui a des propositions revendicatives qui parlent aux salariés qualifiés et en responsabilités parce qu’elles touchent à leur travail, à leurs conditions de vie, à la reconnaissance de leurs qualifications, de leur rôle dans l’entreprise.
De fait, sur le parvis de La Défense, on a parlé de la perspective d’un vrai droit à la déconnexion, de la réduction du temps de travail, de la reconnaissance des qualifications dans le salaire, d’industrie et d’emploi. On a aussi parlé du projet de directive européenne sur le secret des affaires contre lequel se sont mobilisés tous les syndicats français, de nombreuses associations et des journalistes parce qu’il bâillonnerait notamment les salariés en responsabilités qui viendraient à dénoncer les pratiques managériales, commerciales, sociales, financières, contraires à l’éthique.
Publication du Guide des droits du stagiaire – Ugict-CGT et UNEF
L’UNEF, premier syndicat étudiant, et la CGT, première organisation syndicale de salariées, se sont associées pour mettre à disposition un guide et informer les stagiaires de leurs droits. Cela fait dix ans que nos deux organisations se mobilisent pour lutter contre les abus dont sont victimes les stagiaires et obtenir un encadrement des stages.
Nous avons enfin obtenu que nombre de nos propositions soient reprises dans la loi :
-augmentation de 90 euros du montant de la gratification, pour tous les stages de plus de 2 mois
-la prise en charge pour tous les stagiaires de 50 % du coût de transport ;
-des dispositions pour éviter que la rupture d’une convention de stage ne pénalise la scolarité de l’étudiant ;
-l’amélioration du suivi pédagogique du stagiaire et l’interdiction des stages hors cursus.
Pour qu’elles soient effective, il faut que les stagiaires connaissent leurs droits, c’est l’objectif de ce guide édité par l’UNEF et la CGT.
La mobilisation doit donc continuer pour faire accepter l’ensemble de nos revendications communes.
La sexuation des métiers n’a pas de sens du fait ou les talents et aptitudes pour les exercer sont distribués équitablement entre garçons et filles. Et pourtant les femmes sont cantonnées à un faible nombre de métiers où leur prétendue « nature féminine » qui les prédispose à mettre en jeu des qualités qui leur seraient « naturelles » d’empathie, de soin, d’attention aux autres, etc…
Le Sociologue Jasmina Stévanovic, nous parle des officières de la marine marchande qui sont fort mal acceptées en salle des machines où les hommes considèrent leur présence comme une provocation tout en leur reprochant leur manque de féminité.
Ces codes sexués se construisent dès l’école nous rappelle le psychologue Françoise Vouillot, qui nous expose la construction des stéréotypes de genre par notre système éducatif qui fabrique les différences.
Enfin Françoise Milewski, économiste, détaille les conséquences de la non-mixité sur l’emploi, le chômage et les salaires.
Elle revient notamment sur un paradoxe souvent dénoncé : plus diplômées, elles restent minoritaires dans les professions à responsabilités. Les carrières sont souvent amputées du fait des préjugés sur la maternité, la parentalité et la tenue du foyer.
Négociation d’entreprise, de branches, inflexion des politiques publiques sont autant d’outils pour gagner la nécessaire mixité des métiers en attendant l’égalité professionnelle et salariale nous rappelle Clémence Helfter, responsable du collectif Egalité Femmes Hommes de l’UGICT.
Simulateur de retraite complémentaire : pourquoi aucune banque ou assurance ne peut faire mieux que l’AGIRC ?
L’Ugict-CGT propose aux ICTAM de comparer, par rapport à leur propre situation, le manque à gagner qui résulterait de l’abandon de l’AGIRC au profit d’une banque ou d’une assurance grâce au simulateur de retraite complémentaire qu’elle a mis au point.
Publication de la charte des Professions techniciennes
5 millions et demi de salarié.es dont 1 million et demi de fonctionnaires, exercent des professions techniciennes. Elles/Ils sont appelé.es également dans certains secteurs professionnels « salarié.es de professions intermédiaires ».
Pour notre organisation, Elles/Ils peuvent se définir ainsi : « un.e salarié.e apte à maîtriser et à mettre en œuvre de manière autonome, une technique complexe, sociale, juridique, paramédicale, industrielle, commerciale ».
Toutefois malgré leurs connaissances, leurs qualifications, leur rôle essentiel dans le processus de travail, aucun statut spécifique interprofessionnel ne les définit.
Cette absence d’identification joue contre l’ensemble de cette catégorie, permettant au patronat de « classer » les technicien .nes, selon ses propres critères sans garantie collective.
Ainsi, afin que les salarié.es des professions techniciennes et intermédiaires ne soient plus identifié.es par défaut (ni ouvrier.e /employé.e, ni cadre), l’UGICT-CGT revendique un statut technicien pour les salarié.es du privé et du secteur public.
Ce statut construit des garanties individuelles dans un cadre collectif interprofessionnel, pour travailler sereinement, mettre ses compétences au service de la collectivité de travail, dans le respect de son éthique professionnelle. Le statut permet de garantir la reconnaissance de la qualification, quel que soit le parcours des salarié.es technicien.nes. Il est un rempart contre la déqualification. Il garantie des seuils communs pour l’ensemble des technicien.nes. Par sa reconnaissance interprofessionnelle, le statut contriburait également à la lutte contre la discrimination Femme/ Homme permettant de mettre sur un pied d’égalité les diplômes équivalents, quelle que soit la filière.
Publication de 11 fiches pour comprendre les retraites complémentaires Agirc et Arrco
Séminaire salle du CCN : AGIRC-ARRCO, les enjeux de la négociation. Lancement de la campagne « Pour ma retraite, j’Agirc ! ». Publication du livret : 11 fiches pour comprendre les retraites complémentaires Agirc et Arrco
Numérique, entreprise, et travail : le point de vue syndical
Comment faire en sorte que l’économie numérisée ne se résume pas à une captation de la valeur ? Comment faire en sorte que l’on rémunère le travail à sa juste valeur ? Comment intervenir sur les travailleurs qui sont sous des formes atypiques de travail et qui n’ont plus ou très peu de garanties collectives ? Comment intervenir sur les nouvelles conditions de travail pour des droits effectifs de prise de paroles et d’intervention dans les entreprises, pour le rôle contributif et une nouvelle conception du management dans les entreprises ?
Face à ces mutations de grande ampleur, l’Ugict-CGT engage le débat et veut multiplier les interventions des salariés, de leurs organisations syndicales pour agir en amont des changements de production et faire en sorte que l’humain, le social se conjuguent avec une dynamique économique.
La CGT et son UGICT appellent à faire obstacle à la nouvelle régression sociale que représente le projet de loi dont l’examen débute à l’Assemblée nationale le lundi 26 janvier. Elle participe ce jour au rendez-vous unitaire (CGT, FO, FSU, SAF – Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature) organisé à Paris.
L’ugict produit un flash info spécial et publie sur son site plusieurs mesures du projet de Loi Macron. Pour la CGT et son UGICT, ce projet de loi réduit en effet drastiquement les droits des salarié.es, tout en accordant des libertés supplémentaires et injustifiables pour les patrons. Les mesures n’obéissent qu’à un seul impératif : garantir ou accroître les profits du patronat, en privant si nécessaire les salariés de leurs moyens de défense. Loin des affichages de « redressement » ou de dialogue social, ce projet entérine donc l’idée que les marchés font la Loi dans notre pays.
Concrètement, la loi s’inscrit dans une offensive cohérente qui s’attaque aux droits des salarié.es et aux institutions qui contrôlent leur application (l’inspection du travail), qui les défendent au quotidien dans les boîtes (les représentant.es du personnel, objet d’une seconde loi de réforme) et qui sanctionnent les employeurs (les prud’hommes et la chaîne pénale du droit du travail).
Sous prétexte de « libérer les énergies et créer de l’emploi », ce projet organise en effet la casse des prud’hommes, renforce les pouvoirs de l’employeur en assouplissant encore davantage les règles des licenciements collectifs déjà mises à mal par la loi du 14 juin 2013, et soumet le contrat de travail aux procédures de médiation issues du Code civil.
Enfin, le gouvernement remise le « dialogue social » au placard. La loi prévoit de passer par ordonnance sur plusieurs sujets dont l’inspection du travail, donc sans possibilité de discuter précisément des mesures qui seront prises, et elle sera examinée en procédure d’urgence pour éviter tout débat public.
Un tel projet s’attaque directement au rôle contributif des cadres en affaiblissant leurs protections et leurs possibilités de recours en cas de désaccords professionnels ou de désaccords sur les projets stratégiques de leur entreprise.
Elections fonction publique – L’UGICT-CGT à l’écoute des Cadres et Techs
A l’occasion des élections du 4 décembre 2014, l’Ugict-CGT relance son collectif fonction publique et s’investie dans la campagne électorale à partir des questions spécifiques concernant les cadres A et catégorie B des 3 versants, soit 3 millions d’agent.es : sens du service public face à une stigmatisation continue des personnels présentés comme un coût pour la société, forte dégradation des conditions de travail en lien avec le surtravail chronique, non reconnaissance des qualifications, augmentation de la précarité, rôle contributif de l’encadrement alors que les réformes s’accélèrent…
Ces thèmes sont au cœur du « 4 pages » reproduit en 15 000 exemplaires (utiliser le visuel ?) et mis à disposition des fédérations et des territoires.
D’autres outils de campagne sont mis à disposition des organisations : infographies « Opinions et attentes des Techs dans la Fonction publique », « Opinions et attentes des Cadres dans la Fonction publique », issues des deux baromètres Cadres et Techs réalisés dans le cadre du 17ème Congrès de l’Ugict-CGT, Kit de représentativité, affiches de campagne « cadres, réagissons ! ».
L’expérience de cette campagne et les reculs de la représentativité de la CGT (- 2 points sur les 3 versants) même si elle reste la première organisation syndicale conduit l’ugict à travailler à une meilleure prise en compte du spécifique dans la campagne électorale 2018.
AG Eurocadre: sans modèle social européen, les cadres aussi sont affectés par les reculs sociaux
26-11-2014 #Eurocadres
Sans modèle social européen, les cadres aussi sont affectés par les reculs sociaux
L’Ugict-CGT a fortement contribué à l’élaboration du contenu de la déclaration des organisations de cadres françaises * membres d’Eurocadre à Bruxelles, sur la condamnation des politiques d’austérité économiquement socialement et politiquement suicidaires.
Le temps de travail des cadres, l’utilisation des TIC, la mobilité précarisante, le gel des salaires et l’emploi des stagiaires figuraient au menu de cette déclaration.
Elle souligne l’importance des principes de santé et de sécurité au travail avec les dangers du burn-ut notamment pour nos catégories, elle réaffirme la nécessité de limiter le temps de travail avec le refus de l’Opt Out ».
Plus que jamais, nous devons militer pour un plan d’investissement capable de relancer les économies européennes pour une Europe sociale vecteur de progrès et de justice sociale.
Pour renforcer la place d’Eurocadres dans le paysage syndical européen, nous devons nous concentrer sur les problématiques spécifiques à nos catégories,
5 bonnes raisons de contester la modulation des allocations familiales
L’Ugict-CGT publie un argumentaire contre une remise en cause du fondement de la Sécurité sociale « chacun cotise selon des moyens et reçoit selon ses besoins »
Baisser le montant des allocations familiales ne se justifie pas
La branche famille était à l’équilibre en 2007 et compte en 2013 3,2 Mds de déficit. Alors que le montant des prestations n’a pas augmenté. Il y a deux raisons au déficit :
Le financement par la branche famille de prestations qui ne relèvent pas de la politique familiale : sur les 54,9 milliards de ressources de la CNAF, près de 9,4 milliards sont transférés vers l’assurance-retraite et ne bénéficient pas directement aux familles avec enfants.
La baisse du financement par les entreprises : selon la Cour des comptes, la cotisation patronale destinée à financer la branche a constamment décru depuis 1946 où son taux était fixé à 16,75 % des rémunérations à 7 % en 1990.
2- Le montant des aides accordées aux familles est déjà insuffisant
Contrairement au discours récurrent sur la générosité du modèle social français, la France ne consacre que 2,5% de son PIB aux aides aux familles, ce qui la place au 10e rang de l’Union Européenne, en baisse de 25% depuis 30 ans.
3- C’est lorsque la protection sociale est la plus universelle que les ménages les plus modestes sont le mieux protégés
Parmi les pays de l’OCDE, on constate que plus la protection sociale est universelle et inclusive (comme en Suède) et plus les prestations sont généreuses. A l’inverse les pays (comme les Etats-Unis) dont le système d’imposition est très progressif et dont les prestations sont très ciblées consacrent beaucoup moins de ressource à la protection sociale.
4- Le plafonnement des allocations familiales contribue à pousser les cadres et professions intermédiaires vers un système assurantiel
Ce sont les cadres et les professions intermédiaires qui contribuent le plus au financement de la branche famille, les exclure du bénéfice des allocations familiales risque de les pousser à se tourner vers des systèmes assurantiels privés.
5- Une réforme fiscale et une remise à plat de la politique familiale sont nécessaires
L’impôt doit en assurer la redistribution et la politique familiale doit être financée par le salaire socialisé. La CGT propose notamment, à la place des exonérations de cotisations sociales qui ont démontré leur inefficacité à créer de l’emploi et qui tire les salaires vers le bas, la double modulation du taux des cotisations sociales, en fonction de la politique d’emploi et de salaires des entreprises, et de la part des salaires dans la valeur ajoutée.
La recherche, un enjeu pour la transition énergétique
Parce qu’elle ouvre par essence des perspectives, la recherche doit être soutenue par des investissements et des programmes. Ce qui suppose un changement de cap.
Le 21 octobre 2014, plus de 70 participants ont répondu présents à l’initiative organisée par le collectif confédéral Recherche animé par l’UGICT. Il est ressorti de ce débat riche et constructif avec la participation de plusieurs fédérations et UFICT, de conseillers des CESER, et de nombreux intervenants que la recherche publique ou privée pilier de la transition énergétique n’a pas les moyens de jouer son rôle et d’assurer le droit à l’énergie pour tous alors que la France compte 11 millions de précaires énergétiques. Les sous-investissements, aussi bien dans le volet industriel, que dans les organismes de recherche publique, les universités, les Epic et la précarité de 35 % des personnels, interdisent aux équipes de développer dans leurs labos les solutions de demain. Leur quotidien aujourd’hui consiste surtout à courir après les subventions, quand ils ne sont pas contraints à limiter leurs travaux en projets dont le retour sur investissement est immédiat.
Cependant, qu’ils soient chercheurs, cadres ou techniciens, les salariés portent de grands espoirs sur les syndicats parce qu’ils identifient clairement les mécanismes destructeurs qui vident le travail de son sens, érodent la démocratie sociale. Leurs revendications se rejoignent : reconnaissance des qualifications, augmentation du point d’indice, droit d’intervention sur les décisions stratégiques ou encore respect des objectifs de Lisbonne avec 3 % du Pib pour la recherche.
Laissez-nous bien travailler ! revendiquent-ils tous.
Conférence de presse de lancement de la campagne pour le droit à la déconnexion et la RTT
Pour le droit à la déconnexion et la réduction effective du temps de travail
Les Technologies de l’Information et de la Communication facilitent la vie et le travail au quotidien, mais elles ont aussi entrainé une intensification du travail et un envahissement du travail sur le temps de vie privée. Avec les tablettes et smartphones, on peut désormais travailler à la maison ou dans les transports et être joignable en permanence. Ces heures de travail ne sont ni décomptées ni a fortiori payées. Nous souhaitons assurer le paiement ou la récupération de toutes les heures effectuées, garantir la protection de la santé et de la vie privée des salarié-es. Pour tirer le meilleur de ce que ces technologies peuvent offrir, il est nécessaire d’en encadrer l’usage.
La bataille pour l’emploi est intimement liée à celle sur la durée du travail. Avec l’avènement des outils numériques et l’augmentation du niveau de qualification des salarié-e-s, une nouvelle ère s’ouvre. L’affrontement sur la répartition des gains de productivité générés par les TIC et la reconnaissance des qualifications sera central. C’est le sens de la campagne que l’UGICT-CGT engage avec les ICT, au plus près de leurs préoccupations quotidiennes. Il s’agit de combattre le « sur-travail » de manière solidaire, en prenant en compte notre temps de travail TTC (Toutes Tâches Comprises), c’est-à-dire en comptabilisant toutes les connexions et le travail invisible qui accompagne l’activité professionnelle des cadres. Déconnexion physique, mais aussi « mentale » sont nécessaires pour éviter l’épuisement professionnel. C’est aussi un geste fort de solidarité envers celles et ceux qui souhaitent rejoindre le monde du travail. Un sujet plus que jamais d’actualité. Notre campagne « Pour le droit à la déconnexion et à une réduction effective du temps de travail » invite à rester connecté-e avec le progrès social.
Cadres: l’Ugict-Cgt appelle à des mesures d’urgence salariale !
Le jour de la tenue de la Commission Nationale de la Négociation Collective sur les salaires, l’Ugict-CGT publie les données concernant les salaires des cadres qui démontrent un tassement continu.
Cette dégradation générale des salaires s’explique notamment par :
la persistance des inégalités salariales entre les femmes et les hommes qui sont encore plus criantes chez les cadres. Elles restent, selon les chiffres de l’AGIRC, en moyenne supérieure à 10 000 € brut annuel année après année ;
la non-reconnaissance des qualifications des jeunes diplômés à l’embauche. Selon l’APEC, la rémunération annuelle brute moyenne des jeunes diplômé de 2012 en emploi en 2013 est de 25 800 € pour l’ensemble des disciplines de ;
les politiques publiques qui accentuent ce tassement des salaires avec les exonérations de cotisations sociales accordées sur les salaires inférieurs à 1,6 SMIC. Elles coûtent 30 milliards d’€ à la protection sociale et constituent une trappe à bas salaire encourageant les employeurs à écraser les grilles salariales pour obtenir le maximum d’exonérations de cotisations sociales.
La CGT des Ingénieurs, Cadres et Techniciens tire la sonnette d’alarme sur cette situation, qui explique le ras-le-bol des cadres et grève le financement des retraites complémentaires. C’est en nous appuyant sur l’emploi qualifié et sur sa reconnaissance que nous sortirons de la crise. Dans cet objectif, l’UGICT-CGT exige des mesures d’urgence:
Un accord cadre sur les classifications pour imposer aux branches la reconnaissance des qualifications, l’égalité femme/homme, et un déroulé de carrière.
L’ouverture immédiate de négociations dans les entreprises et les branches pour :
L’égalité salariale immédiate entre les femmes et les hommes
Des augmentations salariales générales au moins égales à l’évolution du plafond de la sécurité sociale
Un plan de rattrapage salarial pour garantir qu’aucun cadre ne soit rémunéré en-deçà du plafond de la sécurité sociale
Le conditionnement des aides publiques à la conclusion de négociation salariale et à la suppression des inégalités F/H dans les branches et les entreprises.
Si le télétravail permet de répondre à certaines aspirations de salariés, notamment de cadres, il est devenu une aubaine pour le patronat qui l’utilise pour économiser sur les locaux et les outils de travail, augmenter la productivité, et se dédouaner des conditions et du temps de transports de ses salariés pour rejoindre leur lieu de travail. L’aménagement des locaux dans les entreprises, notamment au siège des sociétés, avec les formes d’organisations en « open space », et les bureaux « impersonnalisables » encourage les salariés à travailler à distance. Le nombre de salariés en télétravail représenterait 17% du salariat. A noter que le salarié « nomade », exerçant par nature à l’extérieur de l’entreprise, est souvent exclu des dispositifs propres au télétravail. Or, celui-ci peut exercer des tâches depuis son domicile ou dans un centre de travail de l’entreprise, distinct de son lieu d’affectation.
Notre intervention pour obtenir un encadrement plus rigoureux des pratiques du télétravail par accord collectif, contrôlé par les IRP, est nécessaire. Outre les garanties propres aux télétravailleurs, qui doivent être effectives et systématiques pour éviter toute dérèglementation du travail, notre intervention syndicale doit porter sur l’évaluation de la charge de travail, le bornage journalier, hebdomadaire, et mensuel des durées du travail avec décompte horaire systématique.
[ZOOM SUR] La sécurisation des salaires
Dans le cadre de la campagne confédérale sur le coût du travail, l’UGICT a communiqué le 26 novembre 2013 sur les salaires de l’encadrement, en portant des propositions concrètes pour la reconnaissance des diplômes, le paiement de toutes les qualifications et l’égalité salariale femme – homme.
A cet effet elle a proposé :
L’augmentation immédiate de la valeur du point d’indice des fonctionnaires avec un salaire minimum de 2 720 € brut mensuel pour la catégorie B et un salaire minimum de 3 060 € brut mensuel à niveau bac +3 et 3 400 € à niveau Masters pour la catégorie A.
L’égalité salariale immédiate entre les femmes et les hommes
L’ouverture immédiate de négociations dans les entreprises et les branches pour : a) Des augmentations salariales générales au moins égales à l’évolution du plafond de la Sécurité sociale ; et b) Un plan de rattrapage salarial pour garantir qu’aucun cadre ne soit rémunéré en-deçà du plafond de la Sécurité sociale
Le conditionnement des aides publiques à la conclusion de négociation salariale dans les branches et les entreprises
L’UGICT a également mis en place une nouvelle formation sur le salaire et la reconnaissance des qualifications « Repères pour la bataille salariale ».
[ZOOM SUR] Les 50 ans de l’UGICT
Lors de son Conseil National réuni les 15 et 16 mai 2013, l’Ugict a organisé une initiative afin de célébrer son 50ème anniversaire.
Notre organisation a effectivement été relancée officiellement le 11mai 1963, lors d’une conférence nationale tenue à Saint- Denis avec la participation de 460 délégués.
Comme l’indiquait Marie-Jo Kotlicki lors de la réception tenue avec la confédération le 18 juin en présence de Thierry Le Paon, secrétaire général de la CGT : « Cette décision n’est pas tombée du ciel… ! »
La décision de la Confédération d’impulser cette initiative faisait suite à une série de luttes dans lesquelles les ingénieurs et cadres s ‘étaient particulièrement impliqués, à la fois pour la sauvegarde de notre industrie et à la fois en soutien à la grande grève des mineurs de cette époque.
C’est un point de départ illustratif de ce que fut et de ce que fit l’Ugict durant ces cinquante années, une organisation des ICTAM ancrées sur leur identité, leurs préoccupations et aspirations, impulsant, en coordination étroite avec la confédération, des propositions et des actions rassemblant ces catégories et les rassemblant aves les autres salariés.
C’est ce qui fait aujourd’hui son audience auprès de l’encadrement et sa reconnaissance dans toute la CGT, audience et reconnaissance à faire grandir et consolider constamment.
[ZOOM SUR] La retraite par répartition
« à cotisations définies » ou « à prestations définies » ?
Derrière cette alternative, c’est une refonte radicale de notre système de retraite qui se profilait pour 2013.
Dans un système de retraite « à cotisations définies », le taux de cotisations sur salaire est fixé une fois pour toutes. Strictement intangible, il ne peut pas être augmenté, pour la plus grande satisfaction des marchés financiers.
Compte tenu d’une population retraitée de plus en plus nombreuse, l’équilibre financier d’un tel système s’obtient en réduisant d’une année sur l’autre le montant des pensions liquidées et le niveau des futures retraites.
Les suédois en font l’amère expérience. En 2010, toutes les pensions ont été réduites de 3 %, puis à nouveau de 7 % en 2011. En cumul sur cinq ans, c’est une baisse de 40 % qui est anticipée !
Intitulée « Construire l’avenir des retraites pour tous », l’initiative internationale du 27 mai a permis de faire toute la lumière sur ces enjeux.
Trois cent militants, des journalistes, des responsables politiques, des membres de l’OFCE et du Conseil d’Orientation des Retraites ainsi que des directeurs de régimes de retraite, réunis dans la salle du CCN, purent entendre les acteurs des réformes suédoise et italienne en présenter les motifs, les objectifs et les résultats.
La presse pour sa part a surtout retenu la dénonciation des méfaits du système suédois par l’ancien directeur de l’Agence suédoise de Sécurité sociale lui-même.
[ZOOM SUR] La représentativité et le déploiement chez les cadres et Ingés
Deux outils de déploiement en direction des cadres et ingénieurs ont été élaborés par le pôle cadre de l’UGICT-CGT : la « charte cadre » et « profession ingénieur ». Ces outils ont vocation à s’insérer dans un ensemble plus général appelé « kit de représentativité » afin d’aider les organisations CGT à s’adresser à ces personnels pour faire connaître notre syndicalisme spécifique et nos propositions revendicatives dans le cadre de l’activité quotidienne ou dans le cadre d’élections professionnelles. Les enjeux liés à l’évolution du salariat et à la représentativité nécessitent de progresser dans la catégorie A de la Fonction publique et dans le 3ème collège pour conforter la 1ère place de la CGT et progresser dans l’encadrement.
[ZOOM SUR] «Réagissons!» : une campagne CGT en crowdfunding
Au mois d’avril 2013, l’UGICT-CGT a lancé une campagne de financement participatif afin de permettre la diffusion d’un message publicitaire visant à faire connaître la CGT auprès des cadres.
Pour la première fois, nous nous sommes adressés aux cadres par voie publicitaire pour prolonger l’action syndicale traditionnelle. Nous avons conçu une campagne destinée à être diffusée dans les titres de presse magazine, spécialisée et quotidienne lus par les cadres.
Pour réaliser cet objectif nous avons utilisé une plateforme collaborative : c’est le crowfunding via « MassToMass ». L’objectif est de collecter un maximum de fonds pour augmenter le potentiel de diffusion de la campagne.
On demande aujourd’hui aux cadres d’atteindre des objectifs de rendements croissants, de relayer des décisions destructrices sur le plan économique et humain, d’être hautement qualifiés mais d’accepter des rémunérations inférieures, et le tout sans compter leurs heures.
Or, l’encadrement est un des atouts majeurs dont dispose notre pays pour sortir de la crise économique et du management financier. Cette campagne appelle les cadres à participer au syndicalisme comme ils participent au collectif de travail : de manière active et engagée.
A travers des visuels sobres et directs, composés de constats violents, nous voulons montrer la réalité de la manière dont nous vivons aujourd’hui notre travail.
Nous voulons appeler toutes celles et tous ceux qui partagent ce vécu à réagir ensemble, pour transformer le travail et lui donner du sens
[ZOOM SUR] La représentativité : l’UGICT 2ème organisation syndicale de l’encadrement
Le 29 mars 2013 la publication par le Ministère du travail de la 1ère mesure de la représentativité syndicale a donné les résultats suivants dans l’encadrement (2ème et 3ème collège) :
CFDT : 26,84 %
UGICT-CGT : 20,98 %
CFE-CGC : 18,14 %
FO : 13,83 %
CFTC : 9,42 %
En arrivant en seconde position, à la surprise de nombreux observateurs, l’UGICT-CGT confirme sa croissance dans l’encadrement, comme en témoigne le seuil des 80 000 adhérents qu’elle vient de franchir en 2013.
Malgré la deuxième place de la CGT et de son UGICT, avec un score de 21% dans l’encadrement (2ème et 3ème collège), l’écart avec la CFDT -6 pts dans ces collèges qui représentent 40% du salariat ne peut plus être compensé par la première place de la CGT dans le 1er collège. Des marges de progression existent dans la mesure où seul 63,3% des salariés du 2ème collège sont en situation de voter pour la CGT et seulement 59% des salariés du 3ème collège peuvent porter leurs suffrages sur des candidats CGT. On notera au passage que l’essentiel du score CGT se fait dans le 2ème collège.
Au-delà des candidatures on note globalement de meilleurs résultats pour la CGT dans ces collèges dès lors que l’activité spécifique est portée dans l’entreprise et qu’il existe une organisation pour les ICT. Cette situation prouve qu’il est difficile d’avoir des candidats CGT sans syndiqué ce qui nous renvoie au déploiement de l’activité spécifique organisée.
[ZOOM SUR] 80 000 affiliés à l’UGICT
Durant le mandat, 2 campagnes de syndicalisation ont été impulsées par la CE de l’UGICT. La première en Juin 2012 et la seconde à la rentrée 2013 (du 15 janvier au 15 février). Pour ce faire l’UGICT a mis à disposition des organisations du matériel afin d’aller à la rencontre des salariés ICT.
La difficulté de prise en compte, au-delà des temps impartis pour ces campagnes, dénote une véritable perte de culture de la syndicalisation comme étant un élément indispensable de l’élévation du rapport de force. On peut considérer que la question de l’influence et de la représentativité a pris le pas sur la syndicalisation et l’engagement des salariés dans l’activité syndicale. Cette question doit nous interpeller.
L’activité militante de terrain nous a cependant permis de dépasser le nombre de 80 000 syndiqués affiliés à l’UGICT (exercice clos de 2011)
[ZOOM SUR] Le management
Après la publication de « Pour en finir avec le Wall Street Management » en 2010, dans lequel l’UGICT-CGT dénonçait le modèle managérial du Wall Street Management, la publication de « Laissez-nous bien travailler ! » en octobre 2012 propose d’investir les terrains où se jouent la dé-financiarisation du travail et de l’entreprise pour redonner une nouvelle efficience du travail : organisation du travail, qualité des produits ou des services, place des jeunes, accès des femmes aux responsabilités de direction, enseignement du management, restructurations, stratégies et gouvernance. Et tendre ainsi vers une vraie définition de l’entreprise comme réussite sociale et économique.
L’offre de stages de formation s’est enrichie avec le stage « Construire le management alternatif au quotidien » qui complète le stage « Comprendre les déterminants de l’entreprise et du management ».
L’UGICT-CGT a été à l’initiative de différentes rencontres et/ou débats sur le sujet, comme l’initiative organisée dans le cadre des Rencontres d’Options «Transformer le travail, transformer le management » du 14 février 2013, où 300 participants ont pu débattre d’un mode alternatif de management et de gouvernance dans le cadre d’une nouvelle loi sur l’économie sociale et solidaire ; l’élaboration d’un nouveau statut juridique de l’entreprise opposable au modèle de la société commerciale.
Le débat et la conférence de presse sur la fonction DRH, organisés par l’UGICT-CGT le 5 décembre 2013 en partenariat avec La Sorbonne, nous a permis de mettre en évidence le lien entre la revalorisation de la fonction DRH et la revitalisation du dialogue social dans les entreprises publiques et privées. Cela a donné de la visibilité à nos propositions sur une profession qui est au carrefour des transformations et du management dans les entreprises
[ZOOM SUR] L’activité juridique (DLAJ)
L’UGICT a fait le choix de placer l’action juridique au cœur de l’activité revendicative. Il s‘agit d’une part d’utiliser les ressources du droit, y compris les procédures judiciaires, en appui de l’activité syndicale, et d’autre part, de s’inspirer de problèmes juridiques particuliers, voire de cas individuels, pour nourrir notre réflexion et notre action collective. En voici deux illustrations.
Sur l’évaluation
L’intervention volontaire de l’UGICT, dans la procédure engagée par le syndicat CGT Airbus Toulouse, a conduit à un important acquis jurisprudentiel condamnant les critères comportementaux (Cour Appel de Toulouse du 21 septembre 2011). Dans la foulée, l’UGICT a relancé son activité revendicative sur l’évaluation : journée d’étude du Conseil National du 23 mai 2012, constitution d’un groupe de travail et mise en chantier d’un guide.
Sur les Forfaits en jours
Une longue bataille dans laquelle l’UGICT a joué un rôle moteur, a conduit à une condamnation de l’Etat français par le Comité Européen des Droits Sociaux, puis à un arrêt de la Cour de Cassation du 29 juin 2011 confirmant notre analyse des modalités illicites des forfaits en jours. Ce point d’appui juridique a permis le lancement de la campagne de l’UGICT avec des outils revendicatifs (site, simulateur), s’ajoutant à une journée d’étude de la CE du 12 octobre 2011, et au guide édité à destination de nos organisations.
L’attention portée au droit social et cette conception de l’action juridique ont permis d’impulser un travail en coopération avec la Confédération et la NVO sur les suites de l’ANI et de la loi du 14 juin 2013, qui s’est concrétisé par l’édition d’un CD-ROM largement apprécié et utilisé par la confédération, notamment lors des journées de formation syndicale.
[ZOOM SUR] Le printemps érable
Les jeunes diplômés disent NON !
Ce conflit est né de la décision du gouvernement d’augmenter fortement les frais de scolarité au Québec, au prétexte de les aligner sur la moyenne « nord américaine ». Avec des slogans comme ‘On veut étudier, on ne veut pas s’endetter’, les étudiants ont dénoncé le système de l’endettement qui augmente leur précarité après l’obtention de leur diplôme.
Le gouvernement du Québec a répondu par la répression et les manifestations pacifiques de jeunes se sont soldées par des arrestations et des violences policières. La répression s’est aussi portée sur le terrain législatif avec une loi restreignant le droit à manifester, loi baptisée « loi matraques ».
Ces dispositions ont interpellé nombre de québécois, jeunes et plus âgés, non engagés dans le combat des frais de scolarité, mais qui n’ont pu admettre une restriction des libertés publiques. Le mouvement s’est alors transformé en protestation sociale généralisée.
Notre travail sur le thème des jeunes diplômés nous a amené à nous interroger sur ces évènements, partis du monde étudiant, qui ont gagné une grande partie de la société québécoise et ont contribué à une alternance politique au Québec.
En octobre 2012, à l’occasion d’un passage à Paris d’une délégation de la FTQ (Fédération des Travailleurs du Québec), nous avons eu un échange qui nous a éclairé sur ce mouvement : En complément des éléments que chacun a pu lire dans la presse sur ce sujet, nos interlocuteurs ont insisté sur le mépris avec lequel le gouvernement avait traité les étudiants au début du conflit et sur le contexte de corruption au plus haut niveau de l’état dans lequel se sont déroulés ces évènements.
Cet échange a été aussi l’occasion de renforcer nos coopérations avec les deux grandes confédérations québécoises, la FTQ et la CSN (Confédération des syndicats nationaux)
[ZOOM SUR] Les moyens pour Agir sur l’évaluation
La préoccupation des ICT relative à l’évaluation elle-même liée au management, et les souffrances induites, ont largement contribué à ce que l’UGICT anime spécifiquement cette question. Le groupe de travail a été réuni début 2012 pour organiser une journée d’étude lors du conseil national, le 23 mai 2012. Le succès rencontré ainsi que le bilan positif de cette journée a permis d’impulser un travail spécifique sur l’évaluation dans certaines fédérations et nous a conduit à travailler plus particulièrement à la construction d’un guide à l’attention des militants pour l’accompagnement des salariés. Bien que le constat sur l’évaluation fasse l’objet d’un large consensus, les divergences rencontrées illustrent aussi la défiance des salariés face à une évaluation dévoyée par le patronat ce qui peut se manifester par un rejet pur et simple.
La réalisation du guide, est en voie d’achèvement. Dans la perspective du congrès de l’UGICT 2014, nous devons poursuivre et confirmer nos revendications en lien avec les résolutions adoptées lors du congrès de 2011 afin d’obtenir une réelle évaluation du travail, lequel est d’abord collectif, contribuant à une réelle reconnaissance des qualifications.
Le travail peut porter notamment sur une démarche pragmatique d’accompagnement des ICT dans l’appréhension de leur évaluation en s’appuyant sur les initiatives des différentes UFICT. Le rôle de l’UGICT peut s’avérer un appui significatif dans le partage d’expériences et dans la perspective de la construction d’une plateforme revendicative dans les branches professionnelles ou le secteur public.
[ZOOM SUR] La communication syndicale
Le XVIème Congrès a fixé comme cap l’idée de référence syndicale pour guider la stratégie de communication de l’UGICT. Le travail du secteur communication s’est ainsi développé dans un objectif de faire référence et de fournir des supports adaptables, des exemples de bonnes pratiques et des outils clé en main afin de prouver au quotidien son utilité dans l’activité syndicale et être moteur du changement des pratiques de communication.
La place de la communication a donc été redéfinie : plutôt qu’une communication marketing en fin de boucle, l’UGICT s’est dotée d’une communication intégrée à la définition des stratégies syndicales. Cette démarche politique a par exemple motivé le déploiement du nouveau logo déclinable UGICT qui réaffirme l’appartenance à la CGT et l’existence d’une organisation spécifique ICTAM en son sein.
Dans la même logique, nous avons développé et mis à disposition une plateforme pour que les syndicats puissent disposer de sites Internet simples et de niveau professionnel. Nous avons construit un important plan de formation à la communication web et aux médias sociaux , ouvrant ainsi notre savoir-faire et notre expérience accumulée aux organisations qui en font la demande.
[ZOOM SUR] L’emploi des jeunes
Dans le prolongement de notre résolution de congrès, l’UGICT et l’UNEF ont interpellé ensemble les candidats à l’élection présidentielle autour de 10 propositions pour l’emploi des jeunes. L’ensemble des candidats de gauche nous ont répondu et pris un certains nombre d’engagements, François Hollande rappelant sa priorité accordée à la jeunesse.
Pour interpeller les députés sur leurs engagements, et démontrer que le chômage, la précarité et le déclassement vécus par les jeunes ne sont pas une fatalité, nous avons organisé un rassemblement devant l’Assemblée Nationale le jour de l’installation des députés et l’ouverture de la nouvelle législature. Nous avons remis un CV de jeune diplômé à chaque député, ainsi que notre proposition de loi cadre pour l’emploi des jeunes. Cette proposition de loi, rédigée avec l’UNEF, contient 10 mesures concrètes et financées pour assurer protection, stabilité et reconnaissance aux jeunes diplômés.
De la prise en compte des années d’études pour le calcul de la retraite, au Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance et de Qualification, en passant par l’aide à la recherche du premier emploi, ou encore par la réglementation des stages, nous utilisons au quotidien ces propositions pour rappeler ses engagements au président de la république et donner un contenu à la « priorité jeunes » affichée.
[ZOOM SUR] La formation syndicale
Diversifier pour accompagner l’activité spécifique et maîtriser les enjeux revendicatifs
Le nombre de stages et de sessions planifiées et organisées par UGICT a régulièrement progressé au cours du dernier mandat. Ainsi, aux côtés de nos stages classiques, tels que le Stage National ou le Stage Vie Syndicale qui visent à outiller les syndiqués ICTAM prenant des responsabilités dans leurs organisations spécifiques, l’UGICT a développé des stages Communication Web et Réseaux Sociaux; sous l’effet d’une forte demande qui ne s’est pas démentie depuis.
De même, après avoir retravaillé le contenu du stage confédéral “les ICTAM dans la CGT, pourquoi ? comment ?” fin 2011, nous avons choisi de l’inscrire dans notre plan de formation 2013 pour le populariser et faciliter sa mise en œuvre au niveau territorial. De plus, UGICT a apporté son appui pour organiser ce stage dans les oranisations qui nous l’on demandé. Ce choix accompagne ainsi l’objectif de structurer l’activité spécifique en fonction des besoins dans les territoires.
En sus de journée d’études organisées par le pôle revendicatif, l’offre de stages revendicatifs s’est aussi étoffée. Cette offre répond à un context de strategies d’opposition entre les categories de salariés (stage “repères pour la bataille salariale”) et dans lequel il y a un besoin croissant d’intervention sur le travail, son contenu et sa finalité (stage “construire le management alternatif au quotidien”).
Le souci d’une plus grande efficacité de la diffusion de notre offre jusqu’aux syndiqué-e-s ICTAM a suscité une réflexion qui a abouti début 2014 à la publication trimestrielle d’un bulletin interne dédié à la formation syndicale et à la vie syndicale : Le Spécif’ict
[ZOOM SUR] Forfaits jours, faisons les comptes !
Les cadres restent très attachés à la RTT et la possibilité de prendre des jours de repos. Or, le temps de travail continue sa dérive, comme en attestent les enquêtes successives. La dernière (DARES juillet 2013) évalue à 44 heures hebdomadaires en moyenne cette durée, en augmentation de 5,8%. Pour lutter contre cette dérive, l’UGICT revendique le décompte horaire systématique et le paiement des heures supplémentaires, un suivi de la charge de travail des cadres, la révision de la réglementation des forfaits jours qui en est la principale cause.
Dès juillet 2011, s’appuyant sur l’avis du Comité Européen des Droits Sociaux (saisi par la CGT) qui déclare la règlementation française des forfaits jours contraire à la charte sociale européenne , l’UGICT lance une campagne nationale: forfaits jours, faisons les comptes ! Une initiative rassemble une centaine de militants à Montreuil témoignant du vécu de ces catégories : charge de travail en hausse, pression du court terme, développement du travail à domicile, empiètement du travail sur la vie personnelle avec notamment l’usage des technologies. La campagne internet permet à chacun de vérifier sa rémunération en fonction de son temps de travail et d’estimer le manque à gagner dû au forfait jours.
Un dossier juridique est mis à disposition des syndicats pour faire connaitre les droits aux salariés, négocier les accords forfaits jours, engager les procédures nécessaires pour faire respecter le droit au repos et à la santé. Plusieurs décisions de justice rendues par les prud’hommes, puis par la cour de cassation vont ensuite confirmer les demandes de l’UGICT : nécessité d’un encadrement strict des accords et conventions de forfaits en jours, paiement des heures supplémentaires en cas d’annulation des conventions de forfait, condamnation de l’accord de branche dans la chimie, et dans les sociétés d’études. Il faut maintenant s’appuyer sur celle-ci pour gagner par l’action collective sur le lieu de travail en négociant les dispositifs adaptés à chaque situation.
La campagne n’est pas finie : l’offensive patronale sur le travail du dimanche a amené l’UGICT à se positionner également pour le respect du repos dominical, souvent compromis pour les cadres qui poursuivent leur travail à domicile.
[ZOOM SUR] L’Euro-Manifestation – Wroclaw
Samedi 17 septembre 2011, l’UGICT-CGT et la délégation confédérale participaient à la manifestation européenne de Wroclaw en Pologne organisée par la Confédération Européenne des Syndicats pour protester contre l’austérité, l’attaque des droits syndicaux et de la négociation collective.
50000 manifestants ont parcouru la ville, principalement des polonais du célèbre syndicat Solidarnosc et aussi de l’OPZZ. Nous avons défilé au côté des portugais, des italiens, et des espagnols. Derrière, de nombreux belges, slovènes, lithuaniens, tchèques, hongrois et allemands.
A la fin du défilé, sur la « meeting place » Bernadette Segol, secrétaire générale de la CES, s’est adressée à la foule : « Le message qu’on veut faire passer est que les coupes dans les salaires et l’austérité qui est imposée un peu partout et en particulier dans les pays les plus durement touchés (par la crise de la dette) n’amènent pas la croissance et ne vont pas permettre de réduire la dette. » Il aura fallu de nombreux mois pour que les dirigeants européens le reconnaissent du bout des lèvres. Parce que l’austérité concerne tous les salariés de tous les pays européens, l’UGICT s’inscrit dans les euro-manifestations de la CES.
[ZOOM SUR] L’encadrement du portage salarial
Légalisé en 2008, le portage salarial a fait l’objet d’une négociation de deux années qui a abouti en juillet 2010 sur la signature d’un accord majoritaire (CGT – CFDT – CGC et CFTC) encadrant cette nouvelle forme d’emploi : obligation pour les entreprises de portage d’y être exclusivement dédiées et d’offrir un accompagnement effectif, restriction du portage salarial aux cadres avec un minimum mensuel obligatoire de 2900 euros (plus l’apport d’affaires). Cet accord a la particularité d’avoir été établi sur la base d’un texte élaboré et proposé par les syndicats.
Le travail confédéral piloté par l’UGICT avec l’USI (Union Syndicale des Intérimaires), la fédération des Sociétés d’Etudes et le secteur DLAJ (Droit Liberté Action Juridique) a permis à la CGT de jouer un rôle moteur pour développer l’unité syndicale et faire échec aux prétentions patronales de déréglementer le Code du travail en détruisant les droits sociaux fondés sur le lien de subordination. Amenant une réglementation du marché du travail sur la base de la sécurité et de la transparence, l’accord a aussitôt été combattu par une partie du patronat de concert avec le gouvernement de droite.
Des lobbies d’employeurs, uniquement intéressés par faire de l’argent avec le chômage en se contentant de transformer des facturations salariés portés en salaires, ont tout fait pour empêcher l’extension de l’accord.
L’UGICT a rejoint l’Observatoire Paritaire de Portage Salarial (OPPS) en 2009 et en a pris la présidence en 2010. Cet organisme qui regroupe maintenant tous les syndicats et les représentants des entreprises de portage et préfigure un organisme de certification visant à réglementer la profession.
La ténacité pour faire vivre l’unité syndicale et le dialogue social ont fini par payer et obtenir l’extension de l’accord en 2013. Une période de deux années s’est ouverte à compter de cette date pour obtenir la mise en conformité des entreprises de portage avec l’accord et négocier une convention collective du secteur. Le niveau de garanties des salariés portés se jouera maintenant dans la capacité d’implantation de la CGT dans les entreprises de portage. L’étude du portage dans les différents pays d’Europe de juillet 2013 indique que c’est en France que le portage est le plus délimité et le mieux réglementé. Il concerne 50.000 personnes.
[ZOOM SUR] L’UGICT-CGT construit l’avenir de l’APEC
La démarche unitaire, avec les autres organisations syndicales de salariés, mise en œuvre sous l’impulsion de l’UGICT-CGT, a permis de mettre en échec les prétentions du Medef et d’aboutir lors de la négociation sur l’ANI en juillet 2011, puis sur le mandat de Service public 2012 – 2016.
L’ANI de l’APEC se solde par un accord unanime qui prévoit, en référence à la sécurité sociale professionnelle revendiquée par la CGT, comme mission centrale de l’APEC la « sécurisation des parcours professionnels des cadres ».
Le mandat de Service public 2012 – 2016 maintien les missions de service public de l’APEC.
[ZOOM SUR] L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
La loi du 09 novembre 2010 portant réforme sur les retraites avait prévu un article concernant l’égalité entre les femmes et les hommes avec obligation de négocier dans les entreprises dès janvier 2011 sous peine de sanction financière . Une demi journée de présentation, d’étude et d’aide à la négociation a été organisée afin de permettre aux négociateurs et négociatrices d’appréhender cette NAO en portant un regard plus particulier sur les problématiques rencontrées par les femmes ICT. Quelles revendications porter pour les femmes de ces catégories ? (Plafond et parois de verre, inégalités salariales etc…).
En novembre 2012, la semaine de formation-recherche a porté sur l’évaluation : « Évaluation et Discrimination Sexuelle. La situation des femmes cadres et techniciennes. » La réflexion portée sur cette thématique a permis de déposer un amendement (retenu) pour le projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Les déclarations faites au CSEP (conseil supérieur de l’égalité) concernant cette future loi ont fait l’objet de nombreux échanges entre les membres du collectif afin que les propositions et remarques portés lors des séances soient partagées. Afin de formaliser et étayer le débat qui porte autour de « la place des femmes dans l’encadrement peut être un facteur de transformation du management », il est prévu une formation recherche sur ce thème en juin 2014 .